RDC : l’ONU alerte sur de possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité

16:225/09/2025, Friday
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Des femmes formées par l'ONG MUMAMA se rassemblent lors d'une visite du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi (invisible), dans un camp de déplacés à Sake, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 29 août 2025.
Crédit Photo : Jospin Mwisha / AFP
Des femmes formées par l'ONG MUMAMA se rassemblent lors d'une visite du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi (invisible), dans un camp de déplacés à Sake, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 29 août 2025.

Des groupes armés et des forces étatiques dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), ont commis de graves violations pouvant constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, a indiqué vendredi le Bureau des droits de l’homme de l’ONU.

Selon son dernier rapport, la mission d’enquête de l’ONU (FFM) a documenté des atrocités perpétrées depuis fin 2024 par le groupe rebelle M23, ainsi que par l’armée congolaise (FARDC) et des milices affiliées.


"Les conclusions de la FFM soulignent la gravité et l’ampleur des violations et abus commis par toutes les parties au conflit, y compris des actes pouvant constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité"
, indique le rapport.

Selon l’ONU, les civils ont été laissés sans protection lors de la prise de Goma par le M23 et les RDF en janvier, avec des écoles et des hôpitaux également ciblés. Le rapport documente des cas de viol, d’esclavage sexuel, de torture, de disparitions forcées et de transferts forcés, précisant que les enfants ont été parmi les plus touchés, notamment par le recrutement forcé, la détention et les abus.

Le rapport note que les violations commises par le M23 étaient systématiques,
"indiquant un haut degré d’organisation, de planification et de mobilisation des ressources"
.

De graves violations ont également été enregistrées de la part des forces gouvernementales et des groupes alliés. L’ONU a cité des meurtres délibérés de civils par les FARDC, des violences sexuelles généralisées et des pillages effectués par les soldats des FARDC et la milice Wazalendo lors de retraites plus tôt cette année.


L’ONU a souligné que le Rwanda et la RDC portent la responsabilité de soutenir des groupes armés ayant des antécédents connus d’abus.

"Les atrocités décrites dans ce rapport sont horribles"
, a déclaré le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Turk.
"Il est bouleversant et profondément frustrant de constater, une fois de plus, la déshumanisation de la population civile par ceux au pouvoir qui manquent à leurs responsabilités"
.

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