Huit personnes, dont Christian Tein, leader de la CCAT, ont été arrêtées en Nouvelle-Calédonie dans le cadre d'une enquête sur des accusations de crimes et délits. Emmanuel Macron réagit fermement à la situation.
A Nouméa et au Mont-Dore, huit personnes ont été arrêtées ce mercredi matin, dont Christian Tein, considéré comme le leader de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), mouvement à l'origine du soulèvement contre la réforme du corps électoral, a annoncé le procureur de la République de Nouméa, Yves Dupas, dans un communiqué relayé par la presse locale.
Ces interpellations interviennent "dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet le 17 mai dernier pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime ou d'un délit", rapporte le journal en ligne "Les Nouvelles calédoniennes".
De lourds chefs d'accusation
Cette enquête préliminaire est conduite par la section de recherche de la gendarmerie de Nouméa, en collaboration avec la direction générale de la gendarmerie nationale, la direction nationale de la police judiciaire, la sous-direction antiterroriste, ainsi que le groupe interministériel de recherches de Nouméa (GIR), selon les informations des "Nouvelles calédoniennes".
Un important dispositif de forces de l'ordre est déployé, notamment autour de l'Avenir, le siège de l'Union calédonienne où la CCAT devait convier la presse en fin de matinée.
Macron a décrit la situation actuelle comme "inadmissible", affirmant que ceux qui ont encouragé ces actes devront en répondre. Le président français, qui s'était rendu en Nouvelle-Calédonie le 23 mai dernier, a également rappelé qu'il avait décidé de ne pas convoquer de Congrès pour adopter le projet de réforme électorale constitutionnelle à l'origine des récentes émeutes.