Dans cette vue aérienne, un cargo entre dans le canal de Panama du côté de l'océan Pacifique à Panama City, le 4 février 2025. Deux avocats panaméens ont déposé une plainte lundi pour annuler la concession d'une société basée à Hong Kong pour l'exploitation de deux ports sur le canal de Panama, suite aux menaces du président américain Donald Trump de s'emparer de cette voie d'eau vitale.
La Chine a protesté samedi contre la décision du Panama de se retirer du projet chinois connu sous le nom des "Nouvelles routes de la soie" (Belt and Road Initiative, BRI).
Vendredi, le vice-ministre des Affaires étrangères, Zhao Zhiyuan, a exprimé les protestations de Pékin concernant la décision de Panama de ne pas renouveler le protocole d'accord (MoU) sur la BRI, auprès de l'ambassadeur de Panama en Chine, Miguel Humberto Lecaro Barcenas, selon un communiqué du ministère chinois des Affaires étrangères.
La réaction de la Chine est survenue après que le pays d'Amérique centrale a annoncé son retrait officiel de la BRI.
"Faire marche arrière et ‘naviguer à contre-courant' de la coopération dans le cadre de la Belt and Road Initiative, va à l'encontre des attentes des peuples chinois et panaméen et n'est pas dans les intérêts vitaux du Panama",
a déclaré Zhao, ajoutant que la Chine s'opposait fermement aux États-Unis pour avoir
"voulu saper les relations Chine-Panama et dénigrer la coopération par la pression et la coercition."
L'officiel chinois a exhorté le Panama à
"résister aux interférences extérieures".
L'ambassadeur Lecaro a pour sa part, indiqué que son pays attachait de l'importance à ses relations avec la Chine.
La Chine a également adressé vendredi de
"sérieuses protestations"
à Washington suite aux commentaires du secrétaire d'État américain Marco Rubio à propos de Pékin lors de sa tournée en Amérique latine.
Le retrait de Panama de la BRI a été officiellement confirmé par le président José Raul Mulino lors d'une conférence de presse hebdomadaire.
Mulino a déclaré jeudi que l'ambassadeur de Panama à Pékin avait soumis les documents nécessaires à la Chine, les informant de la décision 90 jours à l'avance, comme l'exigeait l'accord.
Rubio avait souligné la nécessité de réduire l'influence de la Chine sur le canal de Panama lors de sa visite le week-end dernier.
Cependant, Mulino a déclaré que Washington répandait des
"mensonges"
après que le département d'État a affirmé que les navires américains pourraient passer par le canal de Panama gratuitement.
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