
L’Organisation des Nations Unies a tiré la sonnette d’alarme mercredi face à l’escalade des hostilités dans la bande de Gaza, dénonçant notamment une attaque des forces israéliennes visant l’hôpital européen de Gaza, situé à Khan Younès.
Selon l’ONU, cette offensive compromet encore davantage un système de santé déjà au bord de l’effondrement.
Farhan Haq a également mis en garde contre les dangers croissants que représente la multiplication des opérations militaires israéliennes, combinées à la présence d’engins explosifs, pour les civils et les travailleurs humanitaires.
Depuis le 18 mars, plus de 436 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur de Gaza, en raison notamment de nouveaux ordres d’évacuation israéliens concernant huit secteurs du nord de l’enclave.
Israël maintient depuis le 2 mars la fermeture des points de passage vers Gaza, empêchant l’entrée de l’aide humanitaire, médicale et alimentaire, ce qui aggrave une crise déjà dramatique. Plusieurs organisations internationales qualifient ces restrictions de “punition collective délibérée”, infligée à plus de deux millions de Palestiniens.
Depuis le début de l’offensive israélienne en octobre 2023, plus de 52 900 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza. Israël affirme que cette opération répond à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. Toutefois, de nombreuses ONG dénoncent une offensive systématique assimilable à une campagne de nettoyage ethnique.
Israël fait d’ailleurs l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ). En parallèle, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré en novembre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.