
L’armée israélienne a annoncé mercredi avoir mené plus de 150 frappes aériennes et d’artillerie sur la ville de Gaza au cours des deux derniers jours, dans le cadre de ce qu’elle présente comme une offensive terrestre élargie visant à occuper le plus grand centre urbain de l’enclave.
Des images diffusées par l’armée montrent des soldats à l’intérieur de la ville, tandis que des commandants déclaraient mardi le lancement d’une nouvelle phase de l’assaut en cours. Toutefois, des témoins et sources locales cités par Anadolu ont affirmé qu’aucune incursion massive n’avait eu lieu, évoquant plutôt une intensification des bombardements, des tirs de drones et l’usage d’explosifs télécommandés qui ont poussé des milliers d’habitants à fuir.
Cette offensive intervient quelques semaines après l’approbation par le gouvernement israélien d’un plan du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à réoccuper l’ensemble de la bande de Gaza, en commençant par sa capitale surpeuplée. Depuis le début du mois d’août, les forces israéliennes bombardent régulièrement des tours résidentielles et des immeubles d’habitation à l’aide d’artillerie, de drones et de robots piégés.
En Israël, des familles d’otages et des leaders de l’opposition accusent Netanyahu de prolonger la guerre pour assurer sa survie politique, soulignant qu’un retrait de Gaza pourrait entraîner l’effondrement de sa coalition. Des organisations internationales mettent également en garde contre les conséquences humanitaires catastrophiques de l’offensive.
Depuis octobre 2023, près de 65 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, ont été tués par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave invivable, plongeant la population dans la famine et favorisant la propagation de maladies.