Principaux éléments du plan Égyptien de reconstruction de Gaza

13:255/03/2025, Çarşamba
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Le drapeau palestinien flotte au milieu des ruines de bâtiments à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 mars 2025.
Crédit Photo : BASHAR TALEB / AFP
Le drapeau palestinien flotte au milieu des ruines de bâtiments à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 mars 2025.

L'Égypte a dévoilé mardi un plan détaillé pour la reconstruction de Gaza, mettant l'accent sur un processus structuré, l'autogestion palestinienne et la stabilité à long terme.

En effet, le coût de la reconstruction est estimé à 53 milliards de dollars, avec une durée totale de cinq ans.

Gouvernance et administration


Une administration technocratique sera mise en place pour gérer les affaires de Gaza durant une période de transition de six mois.


Ce comité non partisan opérera sous la direction du gouvernement palestinien afin de préparer la prise de contrôle totale du territoire par les Palestiniens.


L'Égypte et la Jordanie formeront les forces de police palestiniennes pour rétablir la sécurité et l'ordre.

Logement et infrastructures


Des logements temporaires seront fournis dans des zones désignées à l'intérieur de Gaza afin d'héberger les résidents déplacés.


Le plan prévoit sept zones d'habitation à travers la bande de Gaza, pouvant accueillir plus de 1,5 million de personnes.


La reconstruction de Gaza, estimée à 53 milliards de dollars, s'étalera sur cinq ans.


Les travaux seront réalisés en plusieurs phases, à commencer par le déblaiement des décombres et l'installation de logements d'urgence.


La première phase, qui durera deux ans pour un coût de 20 milliards de dollars, inclut la construction de 200 000 logements.


La deuxième phase, d'une durée de deux ans et demi, nécessitera un budget estimé à 30 milliards de dollars. Elle prévoit la construction de 200 000 logements supplémentaires ainsi que d'un aéroport.


Un plan de relèvement précoce sera mis en œuvre sur six mois, avec un budget de 3 milliards de dollars.


Les projets incluent la création de nouvelles zones résidentielles, d'un port maritime, d'un pôle technologique et d'installations touristiques côtières pour soutenir la reprise économique de Gaza.


La proposition s'appuie sur des cartes détaillées et des modèles visuels générés par intelligence artificielle, illustrant les futurs développements en matière de logement, de parcs et de centres communautaires.


Feuille de route sécuritaire et politique


Le plan rejette tout déplacement forcé et réaffirme que Gaza est une partie indivisible du territoire palestinien.


Une transition sécuritaire progressive sera mise en place, incluant des discussions sur le possible déploiement de forces internationales de maintien de la paix à Gaza et en Palestine occupée.


L'Égypte souligne que la gestion des groupes armés doit s'inscrire dans un processus politique crédible, garantissant la stabilité par la négociation plutôt que par la force.

Cessez-le-feu et efforts diplomatiques


La proposition appelle à des efforts internationaux soutenus pour maintenir le cessez-le-feu et insiste sur l'importance de finaliser les deuxième et troisième phases de l'accord.


L'Égypte exhorte la communauté internationale à soutenir la médiation diplomatique menée par l'Égypte, le Qatar et les États-Unis afin de prévenir toute nouvelle escalade.


Une trêve à moyen terme entre Israël et l'Autorité palestinienne est suggérée comme une étape intermédiaire, permettant des mesures de renforcement de la confiance avant l'ouverture de négociations de paix plus larges.

Soutien international et financement de la reconstruction


Le gouvernement égyptien organisera une conférence mondiale au Caire afin de coordonner le soutien financier et politique à la reconstruction de Gaza.


Un fonds dédié sera mis en place pour faciliter les efforts de relèvement, avec des appels aux donateurs internationaux pour y contribuer.


Un Comité ministériel conjoint arabo-islamique mènera les communications et effectuera des visites dans les capitales internationales afin d'expliquer le plan.


Les ministres arabes des Affaires étrangères agiront auprès de l'ONU et des membres permanents du Conseil de sécurité pour discuter de mesures contre les tentatives visant à éliminer la cause palestinienne.


Ils chercheront également à mobiliser la pression internationale en faveur du retrait d'Israël de l'ensemble des territoires arabes occupés, y compris en Syrie et au Liban.

Cadre humanitaire et juridique


Le plan condamne les pertes civiles et met en lumière la crise humanitaire urgente à Gaza.


-Il réaffirme que la solution à deux États est la seule voie viable, en conformité avec le droit international et les résolutions de l'ONU.


L'Égypte avertit que l'échec des efforts de reconstruction pourrait entraîner une instabilité accrue et un conflit prolongé.

Prochaines étapes


L'Autorité palestinienne est encouragée à renforcer ses réformes de gouvernance afin d'assurer une administration efficace à Gaza.


La communauté internationale est appelée à soutenir les mesures de consolidation de la paix et à éviter toute action pouvant compromettre la stabilité.

Réformes et engagement en faveur des élections


Le plan salue les efforts en cours de la Palestine pour mener des réformes globales à tous les niveaux.


Il soutient également l'initiative palestinienne visant à organiser des élections législatives et présidentielles dès que les conditions le permettront.

Près de 48 400 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués et plus de 111 000 blessés dans l'offensive israélienne contre Gaza depuis octobre 2023. Cette attaque, qui a laissé l'enclave en ruines, a été suspendue à la suite d'un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entré en vigueur le 19 janvier.


Israël a interrompu l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza dimanche, alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a refusé d'entamer les négociations sur la deuxième phase de l'accord de cessez-le-feu entre Tel-Aviv et le Hamas.


La Cour pénale internationale a émis en novembre des mandats d'arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.


Israël fait également face à une accusation de génocide devant la Cour internationale de justice pour son offensive contre l'enclave.


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