Sénégal: l'opposant Sonko a mis fin à sa grève de la faim

11:0623/11/2023, jeudi
MAJ: 23/11/2023, jeudi
AFP
Le chef de l'opposition, Ousmane Sonko. Crédit photo: JOHN WESSELS / AFP
Le chef de l'opposition, Ousmane Sonko. Crédit photo: JOHN WESSELS / AFP

L'opposant sénégalais emprisonné Ousmane Sonko, dont la candidature à la présidentielle 2024 est compromise, a mis fin à la grève de la faim qu'il menait depuis mi-octobre, ont annoncé deux responsables de son parti qui lui ont rendu visite en prison.

Le député Guy Marius Sagna a déclaré dans un message transmis à la presse:


Il a suspendu l'utilisation de cette arme pour l'instant.

Habib Sy, responsable au sein de la coalition de l'opposant, a aussi publié un texte authentifié sur sa page Facebook qui confirmait l'information.
"En tout état de cause, il les reprendra, au gré des contextes"
, a-t-il néanmoins précisé.

Les deux hommes ont tous les deux assuré que M. Sonko était
"en excellente forme"
et avait le moral. M. Sonko avait été admis en réanimation dans un hôpital de Dakar après avoir perdu connaissance fin octobre et était à ce moment-là dans un état
"très faible"
, selon ses avocats. M. Sagna affirme:

Sonko reste notre seul et unique candidat.

Pourtant, la Cour suprême au Sénégal a cassé vendredi un jugement qui avait remis M. Sonko dans la course à la présidentielle en annulant sa radiation des listes électorales prononcée à la suite d'une condamnation dans une histoire de mœurs.


Cette affaire doit être rejugée à une date encore inconnue alors qu'une course contre-la-montre est enclenchée pour l'opposant s'il veut obtenir ses parrainages, une étape indispensable pour être candidat à la présidentielle.


Le Pastef, parti de M. Sonko, appelle depuis dimanche à soutenir également Bassirou Diomaye Faye, lui aussi derrière les barreaux.
"Parrainer Diomaye, c'est parrainer Sonko"
, dit une campagne du parti. La formation politique continue toutefois de dire que la candidature d'Ousmane Sonko est le plan A.

M. Sonko, 49 ans, troisième de la dernière présidentielle, a été déclaré coupable le 1er juin de corruption de jeunesse et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu'il dénonçait comme un complot pour l'écarter de l'élection, il a été condamné par contumace.


Sa condamnation avait provoqué les troubles les plus meurtriers depuis des années au Sénégal.


Il a été écroué fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l'État.


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