Un témoin évoque des “scènes horrifiantes” après qu’une frappe israélienne tue 13 membres d’une famille à Gaza

La rédaction avec
16:492/04/2025, Çarşamba
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Un garçon légèrement blessé réagit alors que des Palestiniens se recueillent autour des corps de leurs proches tués lors de frappes israéliennes, avant une procession funéraire à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 avril 2025.
Un garçon légèrement blessé réagit alors que des Palestiniens se recueillent autour des corps de leurs proches tués lors de frappes israéliennes, avant une procession funéraire à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 avril 2025.

Les Palestiniens se sont réveillés mercredi sous le choc après une frappe aérienne israélienne dévastatrice à Khan Younis, dans le sud de Gaza, qui a tué 13 membres d’une même famille, dont des femmes et des enfants, alors qu’ils dormaient chez eux.

Rida al-Jabour, une femme déplacée vivant près de la maison ciblée, a été réveillée à 4 heures du matin par une explosion massive qui a réduit la zone en ruines. Une épaisse fumée noire obscurcissait la visibilité, tandis que l’air était imprégné de l’odeur de la poudre et de la panique.


Lorsque la poussière est retombée, des corps démembrés, y compris ceux de femmes et d’enfants, jonchaient le sol.
“Nous n’avons trouvé aucun corps intact”
, a-t-elle confié à l’agence Anadolu, la voix tremblante.
“Pas un seul n’avait de tête.”

Parmi les scènes les plus macabres, elle a décrit le corps décapité d’un nourrisson de trois mois, projeté sur une tente voisine par la violence de l’explosion. Dans sa propre maison, elle a retrouvé un pied du bébé parmi les débris de meubles, ainsi que d’autres fragments humains.


Les secours palestiniens ont extrait 13 corps des ruines de la maison de la famille Abdul Bari. Cette attaque s’inscrit dans une intensification des frappes israéliennes visant des habitations et des camps de déplacés.


L’offensive aérienne israélienne, lancée le 18 mars, a déjà fait plus de 1 000 morts et plus de 2 500 blessés, brisant le cessez-le-feu et l’accord d’échange de prisonniers conclu en janvier entre Israël et le Hamas.


Depuis octobre 2023, l’offensive militaire israélienne à Gaza a causé la mort de plus de 50 400 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.


Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.


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