Venezuela: enquête sur un présumé projet de "déstabilisation" de l'État

10:406/07/2024, samedi
MAJ: 6/07/2024, samedi
AFP
Le président vénézuélien Nicolas Maduro assiste à un défilé militaire pour célébrer le 213e anniversaire de l'indépendance du Venezuela à Caracas, le 5 juillet 2024.
Crédit Photo : FEDERICO PARRA / AFP
Le président vénézuélien Nicolas Maduro assiste à un défilé militaire pour célébrer le 213e anniversaire de l'indépendance du Venezuela à Caracas, le 5 juillet 2024.

Le parquet vénézuélien a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête après les déclarations de paramilitaires colombiens affirmant avoir été sollicités pour "déstabiliser" le gouvernement du président Maduro, en quête d'une réélection le 28 juillet.

Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, le groupe baptisé
"Autodéfenses conquérantes de la Sierra Nevada"
assure avoir été contacté pour
"déstabiliser le gouvernement de la République du Venezuela", "porter atteinte à l'infrastructure électrique, agir contre le président candidat Nicolas Maduro, agir s'il était réélu en nous infiltrant dans des manifestations et en créant le chaos dans les rues".

"Le ministère public a désigné le 83e parquet national pour enquêter sur et sanctionner les nouvelles menaces de magnicide à l'encontre du chef de l'État",
a écrit sur X le procureur général Tarek William Saab.

M. Maduro avait, quelques minutes avant cette déclaration, demandé publiquement à M. Saab de lancer des investigations.

"Ils ont été contactés par des membres de l'extrême droite vénézuélienne pour infiltrer un millier d'hommes afin de générer des violences dans les États frontaliers",
a dit M. Maduro dans son émission radio.

Cette accusation s'inscrit aux côtés d'autres allégations formulées par le gouvernement depuis le début de l'année à propos de présumés plans conspiratoires de l'opposition, accusée de chercher à commettre des
"fraudes"
après le scrutin présidentiel.

M. Maduro a également accusé il y a deux semaines son principal rival à la présidentielle, Edmundo Gonzalez Urrutia, de fomenter un coup d'État après que ce dernier a refusé de signer un accord de respect du résultat de l'élection proposé par le pouvoir.

M. Gonzalez a été désigné candidat par la coalition d'opposition à la place de la leader Maria Corina Machado, déclarée inéligible.


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