Le bâtiment de la Banque centrale européenne en Allemegne. Crédit photo: KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP
Les entreprises en zone euro s'inquiètent davantage des risques de la transition écologique liés à des normes environnementales plus strictes que de ceux, plus directs, découlant des aléas climatiques sur leur activité, indique mercredi la Banque centrale européenne.
Les risques de transition liés à des normes climatiques plus strictes, incluant une tarification élevée du carbone, sont jugés
pour 60% des entreprises interrogées en zone euro par l'institut monétaire, révèle une étude publiée dans son bulletin mensuel.
Dans le même panel d'entreprises, 39% jugent très préoccupants les risques d'événements météorologiques extrêmes (incendies de forêt, tempêtes et inondations) et 48% ont signalé le même niveau de préoccupation concernant la dégradation de l'environnement naturel et l'épuisement des ressources naturelles.
La BCE a mené cette enquête en juin auprès d'environ 5.750 entreprises, parmi elles 91% de PME, localisées dans une douzaine de pays de la zone euro, dont la France et l'Allemagne.
Les entreprises inquiètes de la survenance de catastrophes liées au changement climatique sont localisées plus souvent dans les zones côtières et les régions où la fréquence des incendies de forêt est plus élevée, notamment dans les pays du sud de l'Europe et des pays nordiques.
Les préoccupations liées au risque de transition sont réparties plus uniformément entre les régions de la zone euro.
La moitié des entreprises sondées estiment avoir suffisamment investi pour atténuer leur propre impact négatif sur l'environnement, à un moment où les taux d'intérêt élevés vont rendre des investissements supplémentaires plus onéreux.
Plus de la moitié des entreprises ont indiqué que des financements trop chers et des subventions publiques insuffisantes constituent des obstacles importants à leurs plans d'investissements liés au climat, selon la BCE.
Les PME en France s'inquiètent déjà de la mise en place à partir de l'an prochain de la directive européenne "CSRD" sur la publication de données extra-financières, craignant une
"avalanche administrative"
, a estimé à la mi-septembre le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) François Asselin.
La directive européenne, dite "CSRD", acronyme de
"Corporate sustainability reporting directive",
définit 12 normes comptables pour encadrer l'information financière sur divers sujets environnementaux, sociétaux et en lien avec la gouvernance (ESG).
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