Le Conseil départemental français a acheté une ancienne carrière de kaolin afin d'y stocker l'eau de pluie et de la transformer en eau potable en prévision d'une sécheresse.
La sécheresse continue de s’aggraver en France. Alors que seuls trois départements étaient placés en crise fin juin, ils sont désormais 32 au début du mois d’août, selon Vigie Eau.
La plateforme gouvernementale rapportait le 26 juin que les Ardennes, le Loiret et les Pyrénées-Orientales figuraient parmi les territoires les plus touchés, contraints d’adopter des restrictions drastiques d’usage de l’eau. Un mois plus tard, la situation s’est largement étendue : 32 départements se trouvent en crise, 14 en alerte renforcée, 27 en alerte et 18 en vigilance.
La sécheresse, accentuée par un déficit de pluies et des épisodes caniculaires précoces, fragilise en premier lieu l’agriculture. Dans les zones concernées, les arrosages sont interdits en journée et les exploitations agricoles ne peuvent irriguer que de manière restreinte. Cette contrainte pèse directement sur les rendements, les cultures souffrant de stress hydrique.
L’évolution rapide de la carte témoigne de l’effet amplificateur du réchauffement climatique. Le climatologue Jean Jouzel rappelait récemment sur BFMTV que
"les cinq derniers mois ont été déficitaires en précipitations"
et qu’
"il faut être sobre, l’eau est un bien commun"
.
Avec l’extension géographique des zones en crise, la France se trouve confrontée à une double urgence : préserver la ressource en eau et accompagner la mutation des pratiques agricoles.
Les spécialistes avertissent qu’en l’absence d’une action forte contre le changement climatique, les épisodes de sécheresse pourraient être jusqu’à sept fois plus fréquents d’ici à la fin du siècle.
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