Une maison à Jérusalem, une résidence d’été à Jaffa…

16:343/08/2025, dimanche
MAJ: 3/08/2025, dimanche
Ersin Çelik

Alors que des bébés meurent de faim à Gaza, ce n’est pas le moment de rêver à des jours heureux. Nous n’avons même plus la force de regarder nos enfants en face. Parallèlement, l’équilibre mondial est en train de basculer. Pour Israël, "l’ère des cauchemars" a bel et bien commencé. Je l’ai souvent écrit ici, et je le répète : "L’humanité vomit Israël avec une haine grandissante." J’utilise délibérément le mot "haine" , car c’est Israël lui-même qui a ancré ce sentiment au plus profond de nos cœurs

Alors que des bébés meurent de faim à Gaza, ce n’est pas le moment de rêver à des jours heureux. Nous n’avons même plus la force de regarder nos enfants en face. Parallèlement, l’équilibre mondial est en train de basculer. Pour Israël,
"l’ère des cauchemars"
a bel et bien commencé. Je l’ai souvent écrit ici, et je le répète :
"L’humanité vomit Israël avec une haine grandissante."

J’utilise délibérément le mot
"haine"
, car c’est Israël lui-même qui a ancré ce sentiment au plus profond de nos cœurs et dans notre regard. Haïssant tous ceux qui ne sont pas juifs — et plus particulièrement les Palestiniens — Israël se retrouve aujourd’hui au centre du champ de ruines qu’il a lui-même semé. Et le temps est venu pour lui de
"goûter"
à son propre poison.

Sigmund Freud, père de la psychanalyse et issu d’une famille juive, définissait la haine comme
"un état de l’ego qui cherche à éliminer la source de son malheur".

Si l’on tendait aujourd’hui un micro dans les rues du monde entier pour demander :
"Quelle est, selon vous, la source du malheur de l’humanité ?"
, la réponse serait massivement :
"Israël"
.

Nul besoin de sondages, essayez dans votre entourage.


Même l’ancien président américain Donald Trump l’a dit sans détour :
"Mon peuple, ceux qui votent pour moi, détestent Israël."
Une déclaration sans ambiguïté, mais aussi un aveu courageux qui marque la montée d’une hostilité assumée envers Israël.

À partir de la définition de Freud, on peut dire que l’humanité souhaite désormais voir disparaître la source de son malheur.


Je sais que mes propos peuvent déranger les âmes trop bienveillantes ou les sympathisants d’Israël. Certains penseront que je vise les Juifs. Non ! Ce que je dénonce ici, ce sont tous ceux — individus, institutions ou gouvernements — qui perpètrent, applaudissent, légitiment ou soutiennent, directement ou indirectement, le génocide en cours à Gaza. Je suis très clair là-dessus.


Ces lignes peuvent être vues comme un dernier acte de lucidité adressé aux Juifs encore dotés d’un semblant de conscience.
Car c’est aussi une responsabilité humaine de souligner à quel point le sionisme jette les Juifs dans un brasier.

Ils ont franchi un point de non-retour. Une colère monte, si intense qu’ils devront bientôt cacher leur identité, leur foi, même leurs proches, pour pouvoir marcher dans la rue.


Si les Juifs ne se réveillent pas de cette ivresse du pouvoir inoculée par le sionisme — et tout indique qu’ils ne veulent pas se réveiller — ils paieront un prix très lourd.


Dernière illustration en date : une vidéo du rabbin israélien Ronen Shaulov. Devant une salle comble, regardant droit dans les yeux de jeunes Juifs coiffés de leur kippa, il déclare :
"Tous les enfants de Gaza doivent mourir de faim."

Dans cette salle, pas un seul jeune n’a protesté. Pire encore, tous acquiesçaient silencieusement, certains affichant même une approbation manifeste. Cette séquence illustre crûment l’état d’esprit de certains cercles radicaux juifs.


Une vérité glaçante s’en dégage :
"Selon leur interprétation de la foi juive, chaque enfant de Gaza mérite de mourir, de faim ou autrement."

Face à une telle cruauté assumée, continuer à regarder ces gens avec tolérance ou compassion — y compris à travers la culpabilité héritée de la Shoah et l’industrie mémorielle qu’elle a engendrée — reviendrait à devenir complice des crimes commis à Gaza.


Les sociétés occidentales, y compris les États qui semblaient jusqu’ici inébranlables dans leur soutien à Israël, ont atteint un point de bascule.


Les Juifs qui prêtent l’oreille aux sermons sanguinaires de leurs rabbins radicaux ne le voient peut-être pas encore, mais le cours de l’histoire et la conscience collective changent.


Depuis le 07/10/2023, une tempête de haine enfle goutte à goutte, jusqu’à atteindre un point de rupture. Et cette tempête éclatera d’abord aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en France, en Espagne, et dans d’autres pays qui ne veulent plus du fardeau sioniste.


Être expulsé d’un café, interdit d’accès à une plage, écarté d’un vol ou rejeté d’un hôtel parce que l’on soutient le génocide : voilà les signes avant-coureurs.


L’ordre mondial né de la Seconde Guerre mondiale s’effondre. Les axes politiques changent. À ce jour, cent quarante-huit pays reconnaissent l’État de Palestine. Bientôt, la France et le Royaume-Uni pourraient s’ajouter à cette liste. Et d’autres suivront : l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande, la Finlande, le Luxembourg, Malte, le Portugal et Saint-Marin annonceront en septembre à l’ONU qu’ils reconnaissent officiellement la Palestine.


Ce tournant diplomatique doit être lu à double sens. D’un côté, la reconnaissance de la Palestine par des puissances comme la France et le Royaume-Uni représente un nouvel espoir pour le peuple palestinien.


Mais de l’autre, cela marque la fin d’une ère. C’est une façon diplomatique de dire :
"Nous ne reconnaissons plus la politique actuelle d’Israël ni son occupation."

Cette posture pourrait ouvrir la voie à une remise en question historique des crimes commis par Israël depuis mille neuf cent quarante-huit.


Cela peut sembler irréaliste, mais l’évolution actuelle montre clairement que la fin d’Israël tel qu’on le connaît approche. Ses anciens alliés, parrains et fondateurs chercheront à se laver les mains de son passé sanglant.

Je repensais aux colons juifs qui, tout en planifiant l’implantation de fermes à Gaza, organisent déjà des circuits touristiques dans cette zone dévastée.


Aveuglés par leur ambition, ils ne voient pas que leur monde est sur le point de s’effondrer.


Et ce jour venu, lorsque le monde recrachera le sionisme, imaginez les villes, les villages et les quartiers palestiniens détruits depuis mille neuf cent soixante-sept… Imaginez les maisons volées dont les clés pendent encore au cou de leurs propriétaires…


Visualisez une maison à Jérusalem, une résidence d’été à Jaffa, des cercles de discussions nostalgiques au bord de la mer salée de Gaza… Imaginez une foule réunie à Tel-Aviv pour l’inauguration d’un Mémorial du Génocide de Gaza…


Ce ne sont pas des fantasmes. Et ce n’est certainement pas le moment de rêver de résidences secondaires pendant que des enfants meurent de faim à Gaza. Nous devons rester debout. Voir ce qui attend Israël, et croire en ce qui viendra.


Car cette fin — et ce nouveau départ — ne seront pas seulement une revanche politique. Ce sera le triomphe inévitable de la dignité humaine, de la conscience morale et de la justice.

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