La juge du procès Maradona démissionne après l'annulation du procès

La rédaction avec
13:0225/06/2025, Wednesday
AFP
La juge controversée du procès Maradona, Julieta Makintac.
Crédit Photo : La Derecha Diario / X
La juge controversée du procès Maradona, Julieta Makintac.

La juge argentine Julieta Makintach a démissionné après avoir été écartée du procès sur la mort de Diego Maradona. Sa participation à un documentaire non autorisé, révélée par des vidéos et des perquisitions, avait conduit à l’annulation du procès. Un nouveau trio de juges a été nommé pour reprendre la procédure à une date encore inconnue. Sept soignants restent poursuivis pour "homicide avec dol éventuel", passible de 8 à 25 ans de prison. Maradona est décédé en novembre 2020 à 60 ans, après une longue agonie dans une maison de convalescence à Tigre. La justice doit trancher entre négligence médicale et mort naturelle liée à son état de santé.

La juge argentine Julieta Makintach, dont l’implication dans un documentaire a provoqué l’annulation du procès sur les circonstances de la mort de Diego Maradona, a présenté sa démission, a annoncé mardi son avocat.


Surnommée par la presse
"la juge du scandale"
, la magistrate de 47 ans se retire alors qu’un nouveau trio de juges a été désigné jeudi pour relancer entièrement le procès. Aucune date n’a encore été fixée.

Dans une lettre transmise aux autorités judiciaires de la province de Buenos Aires, son avocat Dario Saldaño rapporte que la juge dit
"regretter"
l’impact
"institutionnel et social"
de ses erreurs dans un
"procès très sensible".

Makintach reconnaît
"le contexte et les dommages"
qu’un maintien en fonction pourrait causer à la confiance du public dans la justice. Elle affirme que sa
"meilleure contribution à la restauration du prestige de l’institution"
est de quitter ses fonctions.

Le procès, portant sur les circonstances du décès de Maradona en novembre 2020, avait été annulé fin mai après deux mois et demi d’audiences et une quarantaine de témoins entendus. La récusation de la juge, soupçonnée de partialité, avait provoqué cette décision.

La polémique est née de sa participation présumée à un documentaire sur le procès, dont la bande-annonce affirmait:
"Une mort, une idole, une juge, un procès"
. Malgré ses dénégations, des vidéos et perquisitions ont mis en lumière son implication. Des images de vidéosurveillance la montraient au tribunal la veille du procès, accompagnée d’une équipe de tournage, en train d'accorder des interviews.

Dans un premier temps dessaisie, Makintach avait finalement été écartée, le tribunal jugeant que son comportement avait causé un
"préjudice aux parties civiles comme à la défense".

La relance du procès est espérée cette année. Le procureur initial, Patricio Ferrari, a confié souhaiter une reprise rapide. Fernando Burlando, avocat des filles aînées de Maradona, espère également une reprise
"avant la fin de l’année".

Sept professionnels de santé – médecins, psychiatre, psychologue et infirmiers – doivent répondre de l’accusation d’
"homicide avec dol éventuel"
, une qualification désignant une négligence commise en connaissance des risques potentiels mortels. Ils encourent entre 8 et 25 ans de prison.

Diego Maradona est mort le 25 novembre 2020 à l’âge de 60 ans, d’une crise cardiorespiratoire et d’un œdème pulmonaire, dans sa résidence de convalescence à Tigre, au nord de Buenos Aires. La défense soutient que la mort est liée à son état de santé dégradé par les excès et les addictions, tandis que l’accusation affirme qu’elle aurait pu être évitée.


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