Procès Maradona: les médecins évoquent une "agonie" prolongée

La rédaction avec
16:5028/03/2025, vendredi
AFP
Une fenêtre du tribunal de San Isidro lors du procès de sept professionnels de santé pour la mort de l’ancienne légende du football argentin Diego Maradona, à San Isidro, dans la province de Buenos Aires, le 25 mars 2025.
Crédit Photo : Tomas CUESTA / AFP
Une fenêtre du tribunal de San Isidro lors du procès de sept professionnels de santé pour la mort de l’ancienne légende du football argentin Diego Maradona, à San Isidro, dans la province de Buenos Aires, le 25 mars 2025.

Au procès des soignants de Maradona, les médecins légistes décrivent une agonie de plusieurs heures et des signes clairs de négligences médicales.

Diego Maradona
"était à l'agonie"
et son cœur pesait
"presque le double"
de la normale, ont déclaré jeudi les médecins ayant réalisé son autopsie, lors du procès des professionnels de santé jugés pour négligences ayant potentiellement contribué à la mort de l'ex-footballeur argentin.

Il y avait
"des signes d'agonie"
dans le cœur, a affirmé Mauricio Casinelli, médecin légiste, qui a examiné le corps dans la résidence médicalisée de la banlieue de Buenos Aires où Maradona est décédé, puis lors d'une autopsie réalisée quelques heures plus tard.

M. Casinelli a indiqué que l'agonie pourrait avoir commencé
"au moins 12 heures"
avant la mort de l'icône du football argentin, que l'autopsie a estimée entre 09H00 et 12H00 locales (12H00 et 15H00 GMT) le 25 novembre 2020.

Maradona accumulait de l'eau dans ses poumons depuis
"au moins 10 jours"
avant son décès, dû à une
"insuffisance cardiaque"
et une
"cirrhose hépatique",
selon M. Casinelli. Selon lui, l'équipe soignante aurait dû s'alarmer de la présence de ces symptômes.

Federico Corasaniti, un autre médecin ayant participé à l'autopsie, a également souligné qu'
"il y a une agonie"
. Selon lui, rien n'a été
"soudain ou imprévu": "Il suffisait de mettre un doigt sur ses jambes, de sentir son ventre, de prendre un stéthoscope et d'écouter ses poumons, de regarder la couleur de ses lèvres"
, a-t-il déclaré.

Lors de l'autopsie, aucun
"alcool ni toxiques"
n'ont été détectés, a ajouté Mauricio Casinelli.

Le cœur
"pesait presque le double de ce que pèse un cœur normal pour une personne adulte"
, a noté le médecin. Le cerveau pesait également plus que la normale, ainsi que les poumons, qui étaient
"pleins d'eau".

Sept praticiens — médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers — sont jugés pour
"homicide avec dol éventuel",
caractérisé lorsqu'une personne commet une négligence tout en sachant qu'elle peut entraîner la mort.

Ils encourent de 8 à 25 ans de prison dans un procès entamé le 11 mars et qui devrait durer jusqu'en juillet, à raison de deux audiences par semaine, avec près de 120 témoins attendus.


À l'ouverture du procès, le procureur Patricio Ferrari a, dans sa déclaration préliminaire, dénoncé un
"assassinat",
une convalescence devenue
"théâtre de l'horreur"
, une équipe médicale où
"personne n'a fait ce qu'il devait faire".

Les accusés déclinent toute responsabilité dans le décès.


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