
En quelques jours, Donald Trump a pris pour cible deux journalistes américaines lors d’échanges tendus sur des sujets sensibles. À bord d’Air Force One, il a insulté Catherine Lucey de Bloomberg après une question sur la non-publication de documents liés à l’affaire Epstein. Au Bureau ovale, il a ensuite attaqué Mary Bruce d’ABC News, qui l’interrogeait sur les activités de sa famille en Arabie saoudite. Ces incidents interviennent dans un contexte politique tendu, où les critiques se multiplient sur la transparence présidentielle et la relation conflictuelle entre Trump et les médias.
À quelques jours d’intervalle, Donald Trump a ciblé deux journalistes américaines avec une agressivité verbale qui relance les critiques sur sa relation houleuse avec les médias. Le climat politique reste déjà marqué par des tensions autour de la transparence présidentielle, du rôle de la presse et des dossiers sensibles comme l’affaire Epstein. Les deux incidents interviennent alors que la campagne électorale américaine s’intensifie et que Trump multiplie les confrontations avec les journalistes.
"Tais-toi la truie!"
Le premier épisode s’est déroulé à bord d’Air Force One. Catherine Lucey, journaliste de Bloomberg, interroge le président sur son refus de publier certains documents essentiels liés à l’enquête Epstein. La question porte sur les éléments que la Maison Blanche préfère garder confidentiels, un sujet déjà très controversé dans l’opinion publique américaine.
Mary Bruce insultée dans le Bureau ovale
Quelques jours plus tard, un second incident éclate, cette fois au cœur du pouvoir américain: le Bureau ovale. Pendant une conférence de presse avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, Mary Bruce, journaliste d’ABC News, questionne Donald Trump sur les activités économiques de sa famille en Arabie saoudite.
La présence de Mohammed ben Salmane ajoute une dimension diplomatique à la scène. Les relations entre Washington et Riyad se trouvent déjà au cœur de nombreuses polémiques, notamment sur les questions de droits humains et de conflits d’intérêts économiques. L’intervention de Mary Bruce visait précisément à éclairer ces zones d’ombre.
Une stratégie politique assumée
Pour ses partisans, cette rhétorique est un signe d’indépendance face aux élites médiatiques qu’ils jugent biaisées. Pour ses opposants, il s’agit au contraire d’une stratégie de délégitimation de la presse, pilier essentiel de la démocratie américaine.
Une inquiétude grandissante autour de la liberté de la presse
Les réactions ne se font pas attendre. Plusieurs organisations de défense des journalistes dénoncent ces insultes. Elles rappellent que la liberté de la presse repose sur la possibilité de poser des questions, même inconfortables. Elles alertent aussi sur les risques que font peser les attaques verbales répétées du président sur la sécurité des journalistes sur le terrain.
Les incidents avec Catherine Lucey et Mary Bruce s’inscrivent dans une longue série d’affrontements entre Donald Trump et les médias. Ils témoignent d’un climat politique de plus en plus tendu, alors que la campagne présidentielle approche et que les dossiers explosifs, comme l’affaire Epstein ou les liens avec l’Arabie saoudite, restent au centre des préoccupations américaines.









