Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le chancelier allemand Friedrich Merz à Ankara, le 30 octobre.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et le chancelier allemand Friedrich Merz ont affirmé, jeudi à Ankara, leur volonté de renforcer les relations bilatérales et de coopérer face aux crises internationales, lors d’une conférence de presse conjointe organisée au palais présidentiel à l’issue de leurs entretiens.
Concernant la candidature de la Türkiye à l’Union européenne, Erdogan a déclaré:
"Si la détermination de la Türkiye reçoit la réponse qu’elle mérite de la part de l’Union, nous pourrons progresser rapidement et de manière significative."
Les deux dirigeants ont souligné que la communauté turque d’Allemagne constitue
"une richesse commune et un lien précieux"
entre les deux nations.
Erdogan a par ailleurs insisté sur la nécessité de lutter contre
"la xénophobie et l’islamophobie, qui se sont accrues ces dernières années en Europe sans être efficacement combattues".
Sur le plan économique, le président turc a rappelé que l’Allemagne demeure le principal partenaire commercial de la Türkiye en Europe, précisant que le volume des échanges, actuellement estimé à 50 milliards de dollars, devrait être porté à 60 milliards à court terme.
En matière de défense, les deux pays souhaitent
"dépasser les différends passés"
pour développer de nouveaux projets communs, en réponse aux
"conditions de sécurité en constante évolution en Europe".
S’agissant de la Syrie, Ankara a salué l’importance que Berlin accorde à une coordination étroite avec la Türkiye.
Sur la guerre en Ukraine, les dirigeants ont plaidé pour la poursuite des efforts diplomatiques en faveur d’une solution juste et durable.
Erdogan a également mis en avant les "critères d’Ankara", qu’il oppose à ceux de Copenhague:
"Avec les critères d’Ankara, nous nous ouvrons à l’Europe et au monde."
Évoquant l’État de droit, il a souligné que
"quelle que soit la fonction d’un individu, nul ne peut être au-dessus du droit dans un véritable État de droit".
Abordant le conflit à Gaza, le président turc a vivement critiqué Israël, rappelant que le Hamas ne possède pas d’armes nucléaires, contrairement à Israël, qu’il accuse de
"détruire Gaza par la famine et le génocide".
Il a appelé l’Allemagne et la Türkiye à mobiliser respectivement la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge afin de
"mettre fin à cette tragédie humanitaire".
Erdogan a conclu en affirmant:
"Tout comme nous souhaitons la fin de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, nous appelons également à la cessation des hostilités entre Israël et Gaza. La Türkiye et l’Allemagne, deux pays influents, peuvent œuvrer ensemble pour y parvenir."
A lire également:
A lire également:
#ANKARA
#Berlin
#Friedrich Merz
#Gaza
#Recep Tayyip Erdogan
#Union Européenne
