Erdogan: "Idéologiquement, Netanyahu est comme un membre de la famille de Hitler"

La rédaction avec
16:0916/09/2025, mardi
AA
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors d'une conférence de presse après le sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à La Haye, le 25 juin 2025.
Crédit Photo : Ramon van Flymen / ANP / AFP
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors d'une conférence de presse après le sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à La Haye, le 25 juin 2025.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement attaqué mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après le raid israélien contre l’équipe de négociation du Hamas au Qatar.

“Idéologiquement, Netanyahu est comme un membre de la famille de Hitler. Tout comme Hitler n’avait pas prévu sa défaite, Netanyahu connaîtra le même sort”
, a-t-il déclaré à son retour de Doha, où il participait au sommet arabo-islamique extraordinaire.

Erdogan a dénoncé cette attaque comme
“un défi flagrant à l’ordre et au droit international”
, accusant la direction israélienne de s’être transformée en
“réseau meurtrier fondé sur une idéologie fasciste”.

Le Qatar, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, poursuit ses efforts de médiation pour mettre fin à la guerre à Gaza, qui a déjà coûté la vie à près de 65 000 Palestiniens depuis octobre 2023.


Sur la Palestine et l’ONU


Le président turc a salué l’adoption par l’Assemblée générale de l’ONU de la Déclaration de New York en faveur d’une solution à deux États, approuvée par 142 pays. Selon lui, ce vote traduit non seulement le soutien historique de la Türkiye à cette solution, mais aussi une volonté désormais largement partagée au niveau mondial.


Il a ajouté que les récentes reconnaissances de l’État de Palestine par plusieurs pays occidentaux accentueraient la pression sur Israël et a promis de remettre la question à l’agenda de l’ONU, espérant “un soutien plus large du front de l’humanité” lors de la prochaine session de l’Assemblée générale.


La Syrie


Concernant la Syrie, Erdogan a jugé essentielle l’intégration des Forces démocratiques syriennes (FDS) dans les institutions de l’État, conformément à l’accord du 10 mars annoncé par Damas, qui réaffirme l’intégrité territoriale du pays et rejette toute velléité séparatiste.


Il a souligné que la Syrie traversait une phase complexe mêlant diplomatie internationale et dynamiques internes, avant d’insister:
“La Türkiye ne peut pas abandonner la Syrie.”

La Libye


Erdogan est également revenu sur la politique turque en Libye, rappelant le soutien apporté depuis le départ au gouvernement de Tripoli, tout en cherchant à ouvrir un dialogue avec l’est du pays.
“Nous défendons la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’unité politique de la Libye. Toutes nos démarches répondent à ces objectifs”
, a-t-il assuré.

Il a par ailleurs qualifié d’“avancée significative” l’approbation par l’administration de Benghazi de l’accord maritime signé en 2019 entre Ankara et Tripoli. Cet accord, complété en 2022, a permis une coopération accrue en Méditerranée orientale, incluant l’exploration pétrolière et gazière, à la fois onshore et offshore.


A lire également:





#Erdogan
#Türkiye
#Israël
#Netanyahu
#Gaza
#Palestine