
Neuf hommes comparaissent depuis ce mardi devant le tribunal correctionnel de Paris pour leur rôle présumé dans un naufrage survenu dans la Manche en 2023, qui avait entraîné la mort de sept migrants.
Cite par L'Humanité, le tribunal a confirmé que les prévenus – deux Irakiens, six Afghans et un Soudanais – sont poursuivis pour homicide involontaire, mise en danger d’autrui, aide à l’entrée ou au séjour irrégulier et association de malfaiteurs. Un dixième suspect, un Soudanais mineur au moment des faits, sera jugé séparément par un tribunal pour enfants.
Les victimes, toutes d’origine afghane et sans gilets de sauvetage, ont été éjectées dans l’eau glacée. Six corps ont été repêchés en mer, un septième a été retrouvé sur une plage néerlandaise.
Allemagne, utilisée comme base logistique
Procès le 18 novembre
Les deux Soudanais soupçonnés d’avoir piloté l’embarcation rejettent les accusations. Les juges ont toutefois tenu à préciser que leur rôle supposé ne saurait occulter celui, plus structurant, des organisateurs du trafic.
Ce procès, prévu jusqu’au 18 novembre, s’inscrit dans un contexte de multiplication des traversées de la Manche.
Pour rappel, les traversées de la Manche en petits bateaux sont devenues de plus en plus mortelles : selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au moins 152 personnes ont perdu la vie entre 2018 et mi-2025 en tentant ce trajet.
L’année 2024 a été particulièrement dramatique, avec 73 décès recensés, faisant d’elle l’année la plus meurtrière jamais enregistrée sur cette route migratoire.










