La Türkiye rejette le rapport de la Commission européenne, le qualifiant de "biaisé"

La rédaction avec
10:475/11/2025, среда
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La Türkiye a rejeté mardi le rapport annuel de la Commission européenne, qu’elle a qualifié de "biaisé" et "infondé" en ce qui concerne la justice, les droits fondamentaux et la situation politique intérieure du pays.
Crédit Photo : OZAN KOSE / AFP
La Türkiye a rejeté mardi le rapport annuel de la Commission européenne, qu’elle a qualifié de "biaisé" et "infondé" en ce qui concerne la justice, les droits fondamentaux et la situation politique intérieure du pays.

La Türkiye a rejeté mardi le rapport annuel de la Commission européenne, qu’elle a qualifié de "biaisé" et "infondé" en ce qui concerne la justice, les droits fondamentaux et la situation politique intérieure du pays.

Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères a estimé que les remarques contenues dans le rapport sont incompatibles avec les efforts visant à établir un agenda positif entre la Türkiye et l’Union européenne (UE), et qu’elles vont à l’encontre des intérêts à long terme des deux parties.


Le ministère a rappelé que le niveau d’harmonisation de la Türkiye avec l’acquis communautaire démontre clairement son engagement envers son objectif stratégique d’adhésion à l’UE, malgré les obstacles politiques et injustes rencontrés sur cette voie.


Ankara a toutefois salué les évaluations positives du rapport concernant la solidité de son économie de marché, la cohérence de ses politiques macroéconomiques, ainsi que son attitude constructive en Méditerranée orientale, notamment à travers l’amélioration de ses relations avec la Grèce et le renforcement du dialogue avec l’Union européenne.

S’appuyant sur ces points positifs, la Türkiye a réitéré sa demande de voir abrogées sans délai les décisions du Conseil des affaires étrangères du 15 juillet 2019, a indiqué le ministère.


Le rapport reconnaît également la politique étrangère active et multidimensionnelle d’Ankara, ses efforts pour renforcer ses partenariats stratégiques et son rôle constructif dans la promotion de la paix et de la stabilité régionales, a-t-il ajouté.


Le ministère a en outre souligné que le texte met en avant l’importance stratégique de la Türkiye pour l’UE, notamment face aux défis régionaux et mondiaux, et qu’il reconnaît les responsabilités partagées dans plusieurs domaines d’intérêt commun.


Dans ce contexte, Ankara estime essentiel d’assurer le bon fonctionnement des mécanismes de partenariat entre la Türkiye et l’Union, et d’intégrer plus activement le pays aux programmes européens relatifs à la défense et à la sécurité.


Par ailleurs, la Türkiye a critiqué la reprise dans le rapport des
“positions irréalistes, illégales et maximalistes”
de la Grèce et de la partie chypriote grecque, tout en ignorant les préoccupations légitimes d’Ankara et de la République turque de Chypre du Nord. Selon le ministère, cette attitude confirme une nouvelle fois que l’UE ne peut pas jouer un rôle impartial et constructif dans la recherche d’une solution à la question chypriote.

Enfin, Ankara a rappelé qu’il est essentiel que l’Union européenne respecte le principe du pacta sunt servanda (les accords doivent être respectés) et adopte une approche équitable, susceptible de relancer la perspective d’adhésion de la Türkiye, d’éviter les blocages et de préserver la neutralité de l’UE, sans que les relations bilatérales ne deviennent otages de différends politiques.


Le ministère a conclu en soulignant qu’un renforcement de la coopération Türkiye–UE, fondé sur la confiance mutuelle et des bases institutionnelles solides, servirait les intérêts communs des deux parties et bénéficierait à la stabilité régionale.


"Animée par cette vision et cette détermination, la Türkiye poursuivra ses efforts avec constance"
, a affirmé le ministère, ajoutant qu’Ankara attend de l’Union européenne la même volonté stratégique et un esprit de coopération constructif.

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