
La Türkiye s’impose sur la scène nucléaire mondiale avec la centrale d’Akkuyu, dont la première unité approche de la mise en service. Le directeur du projet, Anton Dedusenko, a confirmé la fin des principaux travaux et le début des tests techniques. Alors que le pays vise son premier kilowatt atomique d’ici fin 2025, les entreprises turques participent activement au chantier et s’ouvrent à des marchés internationaux, confirmant la montée en puissance technologique et industrielle d’Ankara.
Akkuyu, symbole de la montée en puissance nucléaire de la Türkiye
Les travaux majeurs de la première unité de la centrale nucléaire d’Akkuyu, située dans la province de Mersin, sont désormais achevés. Selon Anton Dedusenko, président du conseil d’administration de la société Akkuyu Nuclear JSC, les systèmes et composants sont actuellement testés pour garantir leur conformité aux standards internationaux.
Lors de la Semaine atomique mondiale à Moscou, Dedusenko a précisé que les quatre réacteurs du site étaient construits simultanément. La priorité actuelle est la mise en service du premier réacteur, désormais en phase de pré-mise en service, impliquant une batterie de tests complets.
Vers la fourniture du premier kilowatt atomique turc
Le premier kilowatt atomique pourrait être injecté dans le réseau national turc dès 2025. Les retards précédents, liés à des livraisons d’équipements électriques en provenance de Chine, ont été surmontés, permettant à l’équipe de maintenir le calendrier global du projet.
Cette avancée conforte la Türkiye dans sa volonté d’assurer une indépendance énergétique durable tout en confirmant sa place dans le cercle restreint des puissances nucléaires mondiales.
Les entreprises turques émergent sur la scène nucléaire mondiale
Au-delà de l’ingénierie, le projet Akkuyu représente un tremplin pour les entreprises turques. D’après Dedusenko, la part de localisation, initialement estimée à 4 milliards de dollars, atteint désormais 11 milliards, incluant les retombées fiscales versées à la Türkiye.
La société NUTED, organe de soutien technique de l’autorité de régulation nucléaire turque, a signé un contrat en Hongrie pour le projet Paks-2, tandis que des firmes turques contribuent à la construction de la centrale égyptienne d’El-Dabaa.
Cette intégration croissante de la Türkiye dans les chaînes d’approvisionnement nucléaires mondiales illustre une ambition claire: devenir un acteur incontournable du nucléaire civil, à la fois producteur d’énergie et fournisseur de technologies.