La Türkiye dénonce les propos du chef de la diplomatie israélienne

10:0431/03/2025, Pazartesi
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Le ministre des Affaires étrangères de l'entité sioniste, Gideo Sa'ar
Crédit Photo : Gideo Sa'ar / X
Le ministre des Affaires étrangères de l'entité sioniste, Gideo Sa'ar

Ankara rejette les accusations du ministre israélien des Affaires étrangères, les qualifiant de "scandaleuses" et visant à occulter les crimes commis à Gaza.

La Türkiye a fustigé, dimanche, une publication sur les réseaux sociaux partagée par le ministre israélien des Affaires étrangères, la qualifiant de
"déclarations irrespectueuses et sans fondement".

"Nous rejetons catégoriquement la déclaration scandaleuse faite par le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Netanyahu. Ces allégations irrespectueuses et sans fondement s'inscrivent dans le cadre des efforts visant à occulter les crimes commis par Netanyahu et ses acolytes",
a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.

Soulignant qu'elles accentuent les préoccupations d'Ankara face à l'accélération des actions génocidaires d'Israël à Gaza et à l'escalade de ses tentatives de déstabilisation dans la région, le communiqué ajoute que les
"efforts de propagande"
des responsables israéliens n'affaibliront jamais
"l'engagement inébranlable de la Türkiye à dire la vérité".

"Nous continuerons à soutenir les civils innocents pris pour cible par Israël et à défendre leurs droits"
, ajoute la diplomatie turque.

Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Netanyahu, Gideon Sa'ar, avait publié sur la plateforme X un message malveillant et infondé visant le président turc Recep Tayyip Erdogan.



Gideon Sa'ar a choisi d'écrire son message en turc, une décision qui ne doit rien au hasard. En s'adressant directement à l'opinion publique turque, il tente de rallier l'opposition au président Erdogan à la cause israélienne, espérant exploiter les divisions politiques internes. En qualifiant le chef de l'État turc de
"dictateur"
et en l'accusant d'antisémitisme, il cherche à décrédibiliser la position de la Türkiye sur Gaza et à inciter les acteurs politiques turcs à prendre leurs distances avec la politique étrangère d'Ankara.

Pourtant, ce discours s'inscrit dans une stratégie classique de diversion: plutôt que de répondre aux accusations sur les crimes commis par Israël à Gaza, Sa'ar tente de déplacer le débat en diabolisant un dirigeant qui s'oppose frontalement à la politique israélienne.


Cette tentative d'ingérence, en jouant sur les tensions internes de la Türkiye, illustre la volonté d’Israël de fracturer le consensus international croissant contre ses actions dans les territoires palestiniens occupés.

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