Les Jeux Olympiques sont l'un des évènements les plus prestigieux qu'un pays puisse accueillir et renforcent notamment sa visibilité à l'international. Mais derrière ce prestige, les investissements qu'ils nécessitent peuvent avoir des dommages économiques majeurs sur le pays hôte.
La France accueillera les Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024. Un événement planétaire à Paris qui devrait accueillir des milliers de visiteurs et des sportifs de haut niveau. Les Jeux Olympiques sont organisés pour leur prestige, mais aussi pour les opportunités d'investissement et de création d'une économie autour du sport. Paris, une ville déjà très attractive du point de vue touristique, renforcera son attractivité mais boostera de façon significative aussi ses infrastructures grâce à la réception de cet événement.
Des retombées économiques majeures sont attendues pour Paris 2024, autour de trois secteurs: le tourisme, l'organisation et la construction. Le premier porte sur les personnes étrangères qui visiteront la capitale française durant les JO. Le deuxième concerne une série de dépenses prévisionnelles liées aux sites des jeux, à l'aménagement des terrains ou encore à la sécurité à l'intérieur et extérieur des enceintes. Le troisième porte sur les investissements autour des infrastructures sportives.
Incertitude sur les coûts et surcoûts
Dans ce contexte de grande inflation, les Jeux de Paris ne sont pas épargnés. En 2017, le coût prévisionnel de cet événement était de 6,6 milliards d'euros. Aujourd'hui, la somme est passée à 8,8 milliards d'euros.
Les crises économiques post-JO
Les incertitudes sur le coût final des Jeux Olympiques sont devenues monnaies courantes et peuvent notamment avoir des conséquences économiques majeures. Même si l'organisation de cette compétition ne peut pas à elle seule plomber toute une économique, elle peut avoir un effet amplificateur et pas des moindres.
Dans le cas du Brésil, les Jeux Olympiques avaient néanmoins simplement amplifié des tares de l'économie brésilienne, entre une corruption profonde et le manque de vision anticipée sur la chute des cours du pétrole dont Rio tire une bonne partie de son budget.
Quoi qu'il en soit, l'endettement et la crise économique peuvent être facilement le revers de la médaille olympique. Montréal qui avait connu un dépassement de 796% des coûts prévus pour l'Organisation des Jeux Olympiques de 1976 a fini de payer sa dette olympique en... 2006. Paris est prévenu !