La Fed attendue pour une première baisse des taux d’intérêt de l’année la semaine prochaine

12:1512/09/2025, vendredi
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Selon les statistiques, le nombre d’emplois vacants (JOLTS) est tombé à 7,18 millions en juillet, son plus bas niveau depuis septembre 2024 et inférieur aux attentes au Etats-Unis.
Crédit Photo : WIN MCNAMEE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Selon les statistiques, le nombre d’emplois vacants (JOLTS) est tombé à 7,18 millions en juillet, son plus bas niveau depuis septembre 2024 et inférieur aux attentes au Etats-Unis.

Alors que les dernières données publiées aux États-Unis indiquent une accélération de la hausse des prix à la consommation et un affaiblissement du marché de l’emploi, la Réserve fédérale américaine (Fed) est largement attendue pour annoncer sa première baisse de taux de l’année la semaine prochaine.

Les chiffres de l’emploi publiés la semaine dernière ont ouvert la voie à cette décision, tandis que les données d’inflation de cette semaine ont été scrutées de près.


Selon les statistiques, le nombre d’emplois vacants (JOLTS) est tombé à 7,18 millions en juillet, son plus bas niveau depuis septembre 2024 et inférieur aux attentes. L’emploi dans le secteur privé n’a augmenté que de 54 000 postes en août, tandis que l’emploi non agricole n’a progressé que de 22 000, décevant les prévisions.

Le taux de chômage est passé de 4,2 % à 4,3 %, son plus haut niveau depuis octobre 2021.


Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont bondi de 27 000 à 263 000 au 6 septembre, également un sommet depuis octobre 2021. De plus, le Bureau des statistiques du travail a révisé à la baisse le nombre d’emplois créés sur douze mois, retirant 911 000 postes par rapport aux estimations initiales.

Inflation: des signaux contrastés


Sur le front des prix, l’indice des prix à la production (PPI) a reculé de 0,1 % en août, première baisse depuis avril. Il reste en hausse de 2,6 % sur un an, en dessous des attentes.

L’indice des prix à la consommation (CPI) a augmenté de 0,4 % sur un mois et de 2,9 % sur un an, en ligne avec les prévisions mais marquant un plus haut depuis janvier.


Cette divergence – ralentissement de l’inflation à la production mais hausse plus rapide de l’inflation à la consommation – place la Fed face à un dilemme sur le calendrier et l’ampleur de sa détente monétaire.


Trump et le FMI appellent à une baisse rapide des taux


Le président américain Donald Trump a réitéré son appel à une baisse immédiate des taux, affirmant sur Truth Social qu’il n’y avait
"pas d’inflation"
et que la Fed devait réduire les taux
"massivement"
.

De son côté, le Fonds monétaire international (FMI) a estimé que la détérioration du marché de l’emploi offrait à la Fed une marge de manœuvre pour entamer une baisse de son taux directeur.


Les économistes anticipent deux baisses de taux en 2025


Ryan Sweet, chef économiste chez Oxford Economics, a souligné que les données de jeudi montraient
"des progrès dans la mauvaise direction"
sur les objectifs d’inflation et d’emploi maximum, mais qu’une baisse limitée à 25 points de base était le scénario le plus probable.

Steven Kamin, de l’American Enterprise Institute, prévoit désormais deux baisses de taux en 2025 – en septembre et en décembre – contre trois initialement.

Padhraic Garvey, d’ING, estime que la hausse des demandes d’allocations chômage
"réaffirme les attentes
" d’une baisse de taux la semaine prochaine, tout en considérant que l’inflation reste contenue à moyen terme grâce à la baisse des loyers et au ralentissement du marché du travail.

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