La Hongrie va acheter du gaz liquéfié au groupe français Engie

16:432/10/2025, jeudi
AFP
Budapest a conclu un contrat avec le groupe français Engie pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL) sur dix ans, dans le cadre d’une stratégie de diversification de ses sources d’approvisionnement, tout en maintenant sa dépendance au gaz russe.
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Budapest a conclu un contrat avec le groupe français Engie pour importer du gaz naturel liquéfié (GNL) sur dix ans, dans le cadre d’une stratégie de diversification de ses sources d’approvisionnement, tout en maintenant sa dépendance au gaz russe.

La Hongrie a signé un accord avec Engie Energy Marketing Singapore, filiale du groupe français Engie, pour l’achat de gaz naturel liquéfié (GNL) sur une période de dix ans.

Le contrat, annoncé jeudi par le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjarto, porte sur la livraison annuelle de 400 millions de mètres cubes de GNL entre 2028 et 2038, soit un total de quatre milliards de mètres cubes.

Rapporté à la consommation hongroise de gaz — environ 8,5 milliards de mètres cubes en 2023 — ce volume ne représente que 4,5% de la demande annuelle. Mais il s’agit d’un pas vers la sécurité énergétique et la diversification des approvisionnements, selon Budapest.


Diversification face à la dépendance au gaz russe


La Hongrie a importé quelque 7,8 milliards de mètres cubes de gaz entre octobre 2023 et septembre 2024, dont l’essentiel en provenance de Russie. M. Szijjarto a estimé que
"ce contrat (...) marque une étape importante pour la sécurité énergétique de la Hongrie"
, rappelant que Budapest reste opposée à toute rupture brutale avec Moscou.

De son côté, Engie a souligné que cet accord "aide la Hongrie et l’Europe centrale à diversifier leurs sources d’approvisionnement en gaz". Le groupe français, fournisseur historique en Europe, s’appuie sur des contrats de long terme conclus notamment avec l’Algérie et les États-Unis pour assurer ses livraisons de GNL.


Contexte européen et pressions américaines


Cet accord intervient alors que la Commission européenne veut mettre fin aux importations de gaz russe d’ici fin 2027, avec l’interdiction de nouveaux contrats dès cette année. En 2024, la Russie représentait encore 19% des importations de gaz de l’UE, dont près de la moitié sous forme de GNL.

Parallèlement, le président américain Donald Trump a conditionné d’éventuelles nouvelles sanctions contre la Russie à un arrêt des achats d’hydrocarbures russes par les Européens, principale source de financement de la guerre menée en Ukraine.


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