La justice taïwanaise engage des poursuites contre une filiale de Tokyo Electron pour vol présumé de secrets commerciaux au détriment de TSMC, leader mondial des puces.
La justice de Taïwan a annoncé mardi avoir engagé des poursuites contre la filiale locale du groupe japonais Tokyo Electron (TEL) pour vol de secrets commerciaux aux dépens du géant taïwanais de la fabrication de puces électroniques TSMC.
TSMC est le premier fabricant mondial de semi-conducteurs et fournit notamment des puces de pointe pour Nvidia et Apple.
Trois personnes -un ex-ingénieur de TSMC travaillant pour la filiale de TEL et deux employés du fabricant de puces- ont été inculpées en août sur la base des actes sur la sécurité nationale et sur les secrets commerciaux.
L’ex-employé de TSMC, identifié sous le nom de Chen, aurait utilisé ses anciennes relations dans l’entreprise pour accéder à des secrets commerciaux permettant à TEL de
"devenir un fournisseur d’équipement à de plus nombreux sites engagés dans les processus avancés de TSMC"
, avait indiqué la justice.
Mardi, les procureurs ont affirmé que la filiale taïwanaise de TEL avait la
"responsabilité légale de superviser"
Chen, et qu’elle avait
"échoué à engager tous ses efforts pour empêcher ce genre de faute professionnelle"
.
Tokyo Electron est l’objet de quatre chefs d’inculpation pour responsabilité criminelle d’une personne morale, au titre des actes sur la sécurité nationale et les secrets commerciaux. Elle risque des amendes pour un total pouvant aller jusqu’à 120 millions de dollars taïwanais (3,2 millions d’euros).
La filiale taïwanaise de l’entreprise n’a pas répondu dans l’immédiat à une demande de commentaire de la presse. Elle avait indiqué auparavant avoir licencié son employé incriminé.
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