
La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning.
La Chine a demandé mardi au Japon de "définir sans ambiguïté" sa "position constante" sur Taïwan, tandis que Tokyo a assuré "maintenir totalement" sa ligne sur l’île et "ne pas juger nécessaire une révision ou un réexamen".
"Les autorités japonaises affirment de manière répétée que la position du gouvernement nippon sur la question de Taïwan reste inchangée. Nous avons donc demandé à plusieurs reprises au Japon quelles sont les spécificités de cette position constante"
, a déclaré la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, lors d’une conférence de presse à Pékin.
"Le Japon peut-il exposer sans ambiguïté cette position constante ? En réalité, Tokyo évite la demande de la Chine visant à retirer ses propos erronés"
, a-t-elle ajouté, estimant que la communauté internationale
"doit se demander si le Japon a la sincérité et l’intention de corriger ses erreurs"
.
Mao a exhorté Tokyo à
"corriger ses actes et cesser de créer des problèmes sur les questions liées à la Chine"
.
Le président américain Donald Trump s’est entretenu lundi par téléphone avec le président chinois Xi Jinping, un échange durant lequel la question de Taïwan a été abordée. Xi a rappelé que le retour de Taïwan à la Chine continentale constitue
"un élément important de l’ordre international d’après-guerre".
Mardi, la Première ministre japonaise Sanae Takaichi s’est également entretenue avec Trump, mais le communiqué publié par Tokyo ne précise pas si la question de Taïwan a été évoquée.
Mao a assuré que l’appel avec Xi avait été initié par Washington, contredisant une information du Wall Street Journal selon laquelle Pékin aurait pris l’initiative. Elle a réaffirmé que Taïwan constitue
"une affaire intérieure"
de la Chine, ne tolérant
"aucune ingérence extérieure".
Tokyo appelle la Chine à "assumer ses responsabilités"
Tokyo appelle la Chine à "assumer ses responsabilités"
Le secrétaire général du gouvernement japonais, Minoru Kihara, a souligné lors d’un point presse que des relations stables entre Washington et Pékin sont
"extrêmement importantes"
pour le Japon comme pour la communauté internationale.
Tokyo, fort de sa relation de confiance avec son allié américain, continuera d’exhorter la Chine à
"assumer les responsabilités appropriées à son rôle"
, a-t-il ajouté.
En réponse à une question d’un parlementaire de l’opposition au sujet des propos tenus le 7 novembre par la cheffe du gouvernement, l’exécutif japonais a réaffirmé dans un document officiel que l’administration Takaichi
"maintient totalement cette position gouvernementale et ne considère pas qu’une révision soit nécessaire… concernant ce qui constitue une situation menaçant la survie"
du pays, selon la chaîne publique NHK.
Le vice-ministre des Affaires étrangères, Takehiro Funakoshi, a par ailleurs échangé mardi à Tokyo avec l’ambassadeur de Chine, Wu Jianghao, sur fond de tensions persistantes provoquées par les déclarations de Takaichi, rapporte l’agence Kyodo News.
Le 7 novembre, Takaichi avait déclaré devant les parlementaires qu’une attaque chinoise contre Taïwan pourrait légalement constituer une
"situation menaçant la survie"
du Japon, ouvrant potentiellement la voie à
"l’exercice du droit de légitime défense collective"
.
Ces propos avaient suscité une forte réaction de Pékin, qui a notamment conseillé d’éviter les voyages vers le Japon et rétabli une interdiction sur les importations de produits de la mer.
"La paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan sont essentielles non seulement pour la sécurité du Japon, mais aussi pour la stabilité de la communauté internationale"
, a indiqué mardi le cabinet Takaichi.
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