Pékin exige des excuses de Takaichi sur Taïwan

17:1113/11/2025, Perşembe
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La Première ministre japonaise Sanae Takaichi répond à une question lors d'une session de la commission budgétaire de la Chambre des conseillers à la Diète nationale à Tokyo, le 12 novembre 2025.
Crédit Photo : KAZUHIRO NOGI / AFP
La Première ministre japonaise Sanae Takaichi répond à une question lors d'une session de la commission budgétaire de la Chambre des conseillers à la Diète nationale à Tokyo, le 12 novembre 2025.

La Chine a appelé jeudi la Première ministre japonaise Sanae Takaichi à "retirer les propos scandaleux" qu’elle a tenus sur Taïwan, selon les médias d’État.

Cette demande intervient après que Takaichi a déclaré la semaine dernière qu’une éventuelle action militaire de la Chine contre Taïwan, y compris un blocus naval, pourrait constituer une
"situation menaçant la survie"
du Japon, l’autorisant à
"exercer son droit à l’autodéfense collective"
.

La cheffe du gouvernement, élue le mois dernier et première femme à ce poste au Japon, a ensuite
"nié toute intention"
de revenir sur ses propos, affirmant devant les parlementaires qu’elle s’était exprimée
"dans l’hypothèse d’un scénario du pire"
.

"De telles paroles et actions erronées violent gravement le principe d’une seule Chine, vont à l’encontre de l’esprit des quatre documents politiques entre la Chine et le Japon ainsi que des normes fondamentales des relations internationales. Elles interfèrent grossièrement dans les affaires intérieures de la Chine, portent atteinte à sa souveraineté et défient ses intérêts essentiels"
, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian, lors d’un point de presse à Pékin.

"La Chine s’y oppose fermement et ne le tolérera jamais. Le Japon doit immédiatement corriger son erreur et retirer cette déclaration scandaleuse, faute de quoi il devra en assumer toutes les conséquences",
a-t-il averti, cité par le Global Times.

Pékin avait déjà dénoncé les propos de Takaichi comme des déclarations
"erronées et dangereuses"
, cherchant à
"séparer Taïwan de la Chine"
et à
"promouvoir une intervention militaire"
dans le détroit de Taïwan.

Lin Jian a également exhorté les États-Unis à respecter le principe d’une seule Chine, sur fond de tensions croissantes entre Washington, Tokyo et Pékin.


"La question de Taïwan se situe au cœur des intérêts fondamentaux de la Chine et constitue la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations sino-américaines"
, a-t-il ajouté, précisant que la réunification nationale relevait des
"affaires intérieures de la Chine"
et ne devait souffrir
"aucune ingérence extérieure"
.

Le porte-parole a enfin mis en garde Tokyo:
"Si le Japon ose intervenir militairement dans la situation du détroit de Taïwan, ce serait un acte d’invasion qui provoquerait une riposte ferme de la Chine."

Par ailleurs, la Haute Cour de Pékin a confirmé jeudi la peine de sept ans de prison prononcée contre Dong Yuyu, ancien rédacteur en chef adjoint du Guangming Daily, reconnu coupable d’avoir transmis des informations à des diplomates japonais, selon Kyodo News. Âgé de 63 ans, Dong avait été arrêté en février 2022 après une rencontre avec un responsable de l’ambassade du Japon à Pékin et inculpé en mars 2023 pour espionnage présumé.


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