Volkswagen supprime 269 postes en CDD dans son usine allemande tout-électrique

18:3914/09/2023, jeudi
AFP
Crédit photo: Hendrik Schmidt / POOL / AFP
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Volkswagen va se séparer de 269 salariés en contrat à durée déterminée dans son usine tout-électrique de Zwickau, dans l'est de l'Allemagne, en raison d'une demande qui s'essouffle, a annoncé jeudi un porte-parole du groupe.

Actuellement, plus de 2 000 salariés intérimaires, sur un effectif total de 10 700 personnes, travaillent dans cette usine de Saxe, en ex-RDA, considérée comme le fer de lance du groupe dans le domaine de l'électromobilité.


Mais face à une baisse des nouvelles commandes, le premier constructeur européen a décidé de se séparer de 269 salariés dont les contrats arrivent à échéance à la fin du mois d'octobre.

Le recul de la demande s'explique par un faisceau de raisons: l'inflation toujours élevée qui mine le pouvoir d'achat, la récession et l'insécurité des consommateurs à laquelle s'ajoute la fin des primes pour l'achat de véhicules électriques commerciaux depuis le 1er septembre, a précisé le porte-parole à l'AFP.


Volkswagen est également confronté à la concurrence croissante de Tesla et d'un nombre de plus en plus élevé de constructeurs automobiles chinois.

La décision, annoncée par la direction lors d'une réunion d'entreprise, est
"une catastrophe personnelle pour les 269 personnes concernées et leur famille"
, a déploré de son côté le responsable local d'IG Metall Thomas Knabel, cité dans un communiqué.

Le groupe aux dix marques, dont Audi, Seat et Skoda, a investi des milliards d'euros ces dernières années pour effectuer sa transition vers l'électrique.


L'usine de Zwickau, qui produit 6 marques électriques du groupe,
"joue un rôle central. Nous avons investi 1,2 milliard d'euros dans l'usine ces dernières années"
, a dit le porte-parole.

À cet égard, la présidente de la commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur les subventions chinoises aux voitures électriques, un geste salué par les constructeurs de l'UE qui dénoncent une concurrence déloyale.


Le syndicat IG Metall a reproché à la direction de l'usine d'avoir longtemps laissé les salariés dans le doute ces dernières semaines, créant
"une insécurité massive au sein du personnel et dans toute la région".

Il a toutefois salué la volonté affichée par la direction
"d'y répondre en étroite concertation avec les représentants syndicaux".

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