OQTF: la France et le Maroc trouvent un accord pour "raccourcir les délais" d'expulsion

11:1430/10/2024, mercredi
MAJ: 30/10/2024, mercredi
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Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau et son homologue marocain Abdelouafi Laftit lors d'une conférence de presse conjointe à Rabat, le 29 octobre 2024.
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau et son homologue marocain Abdelouafi Laftit lors d'une conférence de presse conjointe à Rabat, le 29 octobre 2024.

Le ministre français de l'intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé mardi soir depuis Rabat, qu'un accord a été trouvé entre la France et le Maroc "pour raccourcir les délais" d'expulsion des personnes sous OQTF (obligation de quitter le territoire français).

"Nous avons un cadre de travail que nous souhaitons approfondir, que ce soit en matière de retour, de lutte contre les filières et de surveillance des frontières terrestres et maritimes".

"Sur la question des réadmissions de ressortissants marocains en situation irrégulière, nous avons un cadre et des procédures avec des délais et des éléments avec d'identification pour les personnes dont l'origine n'est pas documentée. Nous avons convenu de les améliorer pour raccourcir les délais et pour mieux faire en terme de nombre de personnes réadmises",
a-t-il déclaré en conférence de presse.

Le locataire de Beauvau assure par ailleurs avoir convenu avec son homologue marocain, d'effectuer
"des points d'étape réguliers"
sur ce sujet épineux, à l'origine de nombreuses crispations entre la France et les pays du Maghreb.

"Sur la surveillance des frontières, nos deux pays font face à des pressions migratoires fortes et à la responsabilité de surveiller des frontières terrestres, maritimes, stratégiques, ce qui ouvre un potentiel important d'échanges d'expérience et de bonnes pratiques",
a-t- il poursuivi avant d'indiquer avoir posé, avec le Maroc,
"un cadre de travail"
et
"une feuille de route franco-marocaine pour fixer des objectifs et des méthodes sur l'ensemble des enjeux d'intérêts communs".

Bruno Retailleau a par ailleurs fait savoir qu'il était prêt à se rendre au Maroc
"autant que nécessaire pour poursuivre ces échanges dans la confiance et la transparence".

Cette annonce concernant l'épineuse thématique de l'immigration illégale intervient alors que Paris et Rabat donnent un nouveau souffle à la relation entre les deux pays, après une crise diplomatique liée à la crise des visas.

La France et le Maroc entretenaient en effet des relations compliquées depuis septembre 2021, suite à la décision de la France, de durcir les conditions d'obtention de visas pour les ressortissants Marocains, Algériens et Tunisiens, accusant les pays d'origine de refuser de délivrer des laisser-passer consulaires permettant à expulser les immigrés illégaux ne disposant pas de passeports.


Pour le Maroc, le nombre de visas avait été réduit de 50%, avant que l'Ambassadrice du Maroc à Paris, Samira Sitaïl, n'annonce un retour à la normale en novembre 2023.


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