Joe Biden, qui revendique ses racines irlandaises, et qui entend bien peser sur tout ce qui concerne l'Irlande du Nord, reçoit vendredi le Premier ministre irlandais Leo Varadkar à l'occasion de la fête de la Saint-Patrick.
L'invitation du président américain, coïncidant avec la célébration en l'honneur du saint patron de l'Irlande, se veut festive.
La Maison Blanche a fait savoir que le chanteur irlandais Niall Horan, devenu célèbre avec le groupe One Direction et qui poursuit désormais une carrière solo, donnerait de la voix pour les invités.
La journée se finira par une réception offerte à la Maison Blanche.
Si l'on peut s'attendre à une série d'anecdotes du président américain sur son ascendance irlandaise, qu'il évoque chaque fois qu'il en a l'occasion, la visite a également une dimension politique plus grave.
Le démocrate de 80 ans est avant tout soucieux de préserver l'équilibre trouvé il y a vingt-cinq ans au moment de la signature de l'accord de paix dit du "Vendredi Saint", qui a mis fin à des décennies de violences dans la province britannique.
Critiques unionistes
Et l'exécutif américain pèse de tout son poids pour que le processus aille à son terme.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, s'est ainsi entretenu jeudi avec des responsables politiques nord-irlandais, présents à Washington.
Et notamment avec le chef du parti unioniste DUP Jeffrey Donaldson, très critique des tractations avec Bruxelles et qui boycotte pour cette raison, depuis un an, le gouvernement local au sein duquel il partage le pouvoir avec les nationalistes du Sinn Fein.
Joe Biden a été invité par le Premier ministre britannique Rishi Sunak à venir célébrer en Irlande du Nord le 25e anniversaire de l'accord de paix nord-irlandais.
Le président américain a dit avoir l'intention d'accepter cette invitation dans la province britannique, en ajoutant qu'il se rendrait également en république d'Irlande.
L'accord du "Vendredi Saint", jour qui désigne le vendredi d'avant Pâques pour les chrétiens, a été signé le 10 avril 1998. Il a mis fin à des décennies d'affrontements entre les nationalistes catholiques, partisans d'un rattachement à la république d'Irlande, et les unionistes protestants, fidèles à Londres.