Le Burkina Faso a enregistré en 2022, plus de 11 millions de cas de paludisme avec plus de 4 mille morts, dont 2 925 enfants de moins de 5 ans, a déclaré jeudi, lors d’un point de presse, Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, ministre burkinabè de la Santé.
Kargougou a soutenu qu’afin de protéger les populations du paludisme, l’État burkinabè, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, met en œuvre plusieurs interventions que sont la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (Milda), la Chimio prévention du Paludisme Saisonnier (CPS), le traitement préventif intermittent du paludisme chez la femme enceinte, la vaccination et la lutte anti-larvaire.
Quant à la distribution des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (Milda), elle se fait tous les trois ans. Et la dernière campagne, qui a eu lieu en 2022, a permis la distribution de plus de 14 millions de Milda.
L'Unité de Recherche Clinique de Nanoro de l'Institut de Recherche en Sciences de la Santé (CNRTS/IRSS) du Burkina Faso a annoncé lundi que le vaccin antipaludique R21/Matrix-M™ qu’elle a développé avec ses partenaires de l’Université d’Oxford, a été homologué pour une utilisation au Burkina Faso par l'Agence Nationale de la Régulation Pharmaceutique (ANRP) du ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique.
Cela fait suite aux premiers résultats de cette même phase II publiés en 2021 où ils avaient démontré que le vaccin R21/Matrix-M avait une forte efficacité de 77%, selon le communiqué du CNRTS/IRSS.
Le communiqué indique que le vaccin a été approuvé pour une utilisation chez les enfants âgés de 5 à 36 mois, le groupe d'âge le plus à risque de décès par paludisme.
Le Burkina Faso est le troisième pays d'Afrique, après le Ghana et le Nigeria, à homologuer l’utilisation de ce vaccin, qui sera produit et commercialisé par l’Institut de Sérum d’Inde (Serum Institute of India – SII).