
Google a annoncé mardi qu’il accepterait de flouter certaines images satellite jugées sensibles par la Corée du Sud, dans le but d’améliorer son service Google Maps, longtemps critiqué pour son imprécision dans le pays.
La Corée du Sud reste l’un des rares territoires, avec la Chine et la Russie, où l’application de géolocalisation du groupe californien ne fonctionne pas pleinement. Contrairement à d’autres régions, les utilisateurs ne peuvent pas obtenir d’itinéraires à pied via l’application, une contrainte notable pour un pays en plein essor touristique.
Un verrou légal sur les données géospatiales
Depuis près de vingt ans, Google plaide pour l’accès à des images détaillées afin de proposer des itinéraires complets. Mais Séoul refuse l’export de ses données géospatiales, invoquant des raisons de sécurité nationale. La législation impose en effet que ces données soient stockées sur le territoire. Cette contrainte a favorisé la domination des acteurs locaux Kakao et Naver, dont les applications Maps sont incontournables mais parfois difficiles d’usage pour les visiteurs étrangers.
Un compromis stratégique
Un enjeu commercial et diplomatique
Selon la présidence sud-coréenne, la question des données cartographiques a figuré parmi les priorités des récentes négociations commerciales entre Washington et Séoul. Des sources proches du dossier ont indiqué à la presse que les discussions incluaient même la possibilité d’un export de données de haute précision.