Corée du Sud: les crimes liés aux deepfakes chez les adolescents ont presque doublé en 4 ans

18:0515/09/2025, Pazartesi
AA
Plus de 1 300 mineurs poursuivis en 2024 pour création et diffusion d’images illicites.
Crédit Photo : Anthony WALLACE / AFP
Plus de 1 300 mineurs poursuivis en 2024 pour création et diffusion d’images illicites.

Les crimes liés aux deepfakes impliquant des adolescents en Corée du Sud ont presque doublé entre 2020 et 2024, selon un rapport de la National Police Agency (NPA) cité lundi par le Korea Herald.

L’an dernier, 1 372 adolescents ont été poursuivis pour des délits allant de l’enregistrement du corps d’autrui à la création et la diffusion d’images et de vidéos à caractère sexuel générées par intelligence artificielle.


Une hausse inquiétante et continue


Les chiffres ont progressé chaque année: 710 cas en 2020, 941 en 2021, 1 040 en 2022 et 1 224 en 2023, selon les données compilées par la députée Kang Kyung Sook du parti d’opposition Rebuilding Korea Party.

Les infractions spécifiquement liées aux deepfakes ont explosé : de seulement 52 cas en 2022, elles sont passées à 548 en 2024, soit une multiplication par dix. En septembre, 251 des 318 personnes mises en cause pour des crimes sexuels par deepfake étaient des adolescents, représentant près de 79 % du total.


Un phénomène en pleine accélération


Sur les huit premiers mois de l’année en cours, 556 adolescents ont déjà été poursuivis pour des crimes sexuels par deepfake, dépassant le total de 2024 sur la même période.


Les cas impliquant des mineurs sont passés de 2 688 en 2020 à un pic de 4 578 en 2022, avant de se stabiliser à 4 260 en 2024.

Cette tendance alarme les autorités, qui mettent en garde contre les effets de la banalisation des outils de génération d’images et de vidéos.


À lire également:




#deepfake
#South Korea
#Corée du Sud
#crimes adolescents
#intelligence artificielle
#NPA
#Korea Herald
#Kang Kyung Sook
#Rebuilding Korea Party
#cybercriminalité
#vidéos illicites