Hawa est une réfugiée tchadienne qui a fui les violences au Soudan pour trouver refuge dans son pays natal. Elle vit actuellement dans un camp de déplacés à Moungoro avec sa famille et des milliers d'autres personnes.
Hawa, c’est le récit brut d’une vie qui ne demandait aucunement à se raconter ainsi, et qui y est obligée. Tchadienne de nationalité, Soudanaise de cœur, l’agricultrice de 60 ans a vu sa vie basculer un 15 avril 2023, jour du déclenchement des hostilités au Soudan entre l’armée régulière fidèle au général Abdel Fattah Al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) menées par le général Hemedti.
Fuyant les violences dans son pays d’accueil, elle a été contrainte comme beaucoup de ses semblables de retourner dans la mère Patrie, le Tchad.
Elle et sa famille sont récemment arrivées à Moungoro, un nouveau site de déplacés dans l'est du Tchad qui accueille des milliers de personnes fuyant le Soudan voisin déchiré par la guerre.
Bien qu'elle soit née au Tchad, Hawa a vécu les 20 dernières années de sa vie à Jimerza, une petite localité située dans l'ouest du Soudan à environ deux heures de route de la frontière tchadienne, mais lorsque la violence s'est intensifiée et a touché Jimerza, elle a décidé de traverser la frontière.
Depuis le 15 avril 2023, les combats meurtriers au Soudan ont fait plus de 500 morts, dont quatre membres du personnel de l'ONU, et environ 434 000 personnes déplacées à l'intérieur et vers les pays voisins.
Parmi les personnes qui traversent la frontière longue de 1 400 kilomètres entre le Tchad et le Soudan figurent environ 12 500 "rapatriés" ; des personnes d'origine tchadienne qui vivaient depuis des décennies au Soudan et qui doivent maintenant reconstruire leur vie dans leur pays natal, selon l'Organisation internationale pour les migrations.