Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, s'adresse à la presse après une réunion avec ses homologues danois, norvégien, suédois et islandais au Centre finlandais de la nature Haltia à Espoo, en Finlande, le 19 août 2025.
Le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, a convoqué mercredi l’envoyé américain après des rapports faisant état d’une campagne d’influence menée par des citoyens américains au Groenland, a rapporté le diffuseur public danois DR.
"Toute tentative d’ingérence dans les affaires internes du Royaume sera bien sûr inacceptable. En conséquence, j’ai demandé au ministère des Affaires étrangères de convoquer le chargé d’affaires américain pour une réunion à Asiatisk Plads, siège du ministère danois des Affaires étrangères"
, a précisé Rasmussen à DR.
Cette convocation fait suite aux révélations de DR selon lesquelles au moins trois citoyens américains, liés au président Donald Trump et à la Maison-Blanche, chercheraient à semer la discorde entre le Danemark et le Groenland, territoire autonome danois que Trump considérait comme devant appartenir aux États-Unis.
"Ce sont des hommes qui voyagent régulièrement entre les États-Unis et le Groenland et qui travaillent à créer ce que l’on pourrait appeler un mouvement sécessionniste groenlandais"
, a expliqué Niels Fastrup, journaliste d’investigation pour DR. Selon lui, ces personnes établissent des réseaux, infiltrent des structures et dressent des listes de personnes favorables ou opposées à Trump et à son projet d’acquérir le Groenland.
Le Service de sécurité et de renseignement danois au Groenland a également confirmé que le territoire a été la cible de plusieurs campagnes d’influence.
La Maison-Blanche n’ayant pas répondu aux sollicitations de DR, l’ambassade des États-Unis à Copenhague a transmis la réponse d’un représentant américain :
"Le président, le vice-président et le secrétaire d’État ont tous été clairs : les États-Unis respectent le droit du peuple groenlandais à décider de son propre avenir"
, précisant que le gouvernement américain ne contrôle pas les actions de citoyens privés ayant des intérêts au Groenland.
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