
Le Groenland, vaste territoire autonome du Danemark, convoité par le président américain Donald Trump, recèle des minerais clés pour la transition énergétique ainsi que des hydrocarbures.
Toutefois, ses réserves restent modestes à l’échelle mondiale et leur exploitation demeure anecdotique.
Terres rares
Avec des ressources de terres rares estimées à 36,1 millions de tonnes (Mt) par le Service national de géologie du Danemark et du Groenland (GEUS), l’île dispose d’un stock significatif de ces 17 métaux stratégiques. Leur demande devrait exploser dans les prochaines années.
Un chiffre modeste comparé aux réserves de la Chine (44 Mt) ou du Brésil (21 Mt), mais suffisant pour attirer les industriels cherchant à diversifier leurs sources d’approvisionnement et à réduire leur dépendance à la domination chinoise.
Ces terres rares sont utilisées dans divers secteurs, allant des drones et éoliennes aux moteurs de voitures électriques, en passant par les disques durs, les lentilles de télescopes et l’aviation militaire.
Lithium, graphite, uranium
Concernant le lithium, indispensable aux batteries, les ressources groenlandaises sont estimées à 235 000 tonnes, soit 0,20 % du total mondial. La demande pour ce métal pourrait être multipliée par huit d’ici 2040, selon l’AIE.
Deux mines en activité
Un gisement d’anorthosite sur la côte ouest, exploité par Lumina Sustainable Materials depuis 2019, affiche une production limitée et une activité intermittente, avec plusieurs changements de propriétaire au fil des ans.
La mine d’or de Nalunaq, située dans le sud du Groenland et appartenant à la société canadienne Amaroq Minerals, est en phase de redémarrage. L’entreprise a annoncé une première coulée d’or fin novembre et prévoit une montée en puissance de sa production d’ici fin 2024.
Hydrocarbures: un potentiel limité
Malgré ce chiffre important, ces ressources restent limitées au regard de la consommation mondiale : les seuls États-Unis ont brûlé plus de 7 milliards de barils en 2023, selon l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).
À ce jour, aucun forage industriel de pétrole ou de gaz n’a été exploité au Groenland, bien que trois licences d’exploration pétrolière soient actives à l’est du territoire.