Des familles d'otages israéliens entravent l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza

12:0926/01/2024, vendredi
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Un camion égyptien transportant de l'aide humanitaire est contrôlé du côté israélien du poste frontière de Kerem Shalom avant d'entrer dans le sud de la bande de Gaza, le 22 janvier 2024.
Crédit Photo : Menahem KAHANA / AFP
Un camion égyptien transportant de l'aide humanitaire est contrôlé du côté israélien du poste frontière de Kerem Shalom avant d'entrer dans le sud de la bande de Gaza, le 22 janvier 2024.

Des familles d'otages israéliens ont entravé jeudi l'entrée de l'aide humanitaire aux Palestiniens dans la bande de Gaza pour la deuxième journée consécutive, selon le journal israélien Haaretz.

Le journal a indiqué que les familles, ainsi que des militants de droite, avaient bloqué le passage des camions humanitaires vers Gaza via le terminal de Kerem Shalom.


Les manifestants ont fermé la route menant au poste-frontière et empêché le passage des camions chargés d'aide humanitaire.

"Nous sommes ici aujourd'hui pour montrer au Premier ministre Benyamin Netanyahu qu'il peut arrêter les camions, tout comme nous les arrêtons maintenant",
a déclaré Dany Elgart, un frère d'Itzik Elgart, retenu en otage à Gaza.

Et d'ajouter:
"Je lance un appel à tous les citoyens: Venez au poste de contrôle et arrêtez cette aide humanitaire avec vos corps. Ce n'est pas du tout humanitaire, car elle ne dessert qu'une partie de la population. Les otages là-bas ne reçoivent aucune aide humanitaire".

Tzofit Libman, la belle-sœur d'Eliahu Libman, également otage, a déclaré au journal Haaretz:
"Nous étions ici hier et nous avons fait l'impossible pour arrêter ces camions. S'il y a des milliers de personnes qui protestent ici, les camions ne passeront pas".

"Cette aide humanitaire est une faute morale. Ces civils innocents (les habitants de Gaza) aident le Hamas et ils ont choisi ce mouvement. Il n'y a aucune raison pour qu'ils reçoivent quoi que ce soit, encore moins du gouvernement israélien",
a-t-elle indiqué.

Il convient de noter que l'aide vient de l'étranger et qu'elle est acheminée via Israël, qui a annoncé le 7 octobre la fermeture des points de passage vers la bande de Gaza.


L'enclave palestinienne de Gaza est reliée à Israël à travers le point de passage d'Erez pour les particuliers et le poste-frontière de Kerem Shalom pour les marchandises.

Les responsables israéliens estiment qu'il y a 136 otages toujours détenus à Gaza depuis que le mouvement de résistance palestinien, Hamas, a lancé une attaque surprise contre des sites militaires israéliens et des colonies situées dans l'enveloppe de la bande de Gaza début octobre.


Environ 1 200 Israéliens ont été tués, au moins 5 431 blessés et 239 capturés. Certains otages ont été libérés dans le cadre d'un accord d'échange de prisonniers en décembre.


L'offensive meurtrière israélienne qui en a résulté a tué au moins 25 900 Palestiniens et en a blessé 64 110.


La guerre israélienne a provoqué le déplacement de 85% de la population de Gaza à l'intérieur de l'enclave palestinienne, en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que plus de la moitié des infrastructures de ce territoire ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.


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