Des protestataires israéliens s’opposent à la police en réclamant un accord d’échange avec Gaza

La rédaction avec
10:2018/08/2025, lundi
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Les forces de sécurité israéliennes arrêtent un militant anti-gouvernemental devant le siège du parti Likoud à Tel Aviv lors d'une manifestation appelant à la démission du gouvernement, le 28 mai 2025.
Crédit Photo : Ahmad GHARABLI / AFP
Les forces de sécurité israéliennes arrêtent un militant anti-gouvernemental devant le siège du parti Likoud à Tel Aviv lors d'une manifestation appelant à la démission du gouvernement, le 28 mai 2025.

Des heurts ont éclaté dimanche à Tel-Aviv entre manifestants israéliens et policiers devant le siège du Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à l’issue d’un grand rassemblement réclamant un accord pour la libération de tous les otages détenus à Gaza par le Hamas et d’autres groupes armés.

Des milliers de protestataires ont quitté la "place des Otages" pour marcher jusqu’au siège du Likoud. La tension est montée lorsque la police a tenté de leur bloquer l’accès au bâtiment. Des pneus ont été incendiés sur la rue King George et au moins six personnes ont été interpellées, selon les médias locaux.


Au total, près de quarante manifestants ont été arrêtés dans tout le pays lors d’une grève nationale d’une journée, organisée dans le cadre d’un mouvement de contestation plus large. Des milliers d’Israéliens y ont participé, bloquant des autoroutes dans plusieurs villes afin de faire pression sur le gouvernement Netanyahu pour qu’il conclue un accord d’échange de prisonniers avec les Palestiniens et mette fin à la guerre à Gaza.


La grève générale avait été appelée par les familles des captifs israéliens encore détenus à Gaza. Elles redoutent que la décision annoncée la semaine dernière par le gouvernement israélien, celle d’occuper entièrement l’enclave, mette davantage en danger la vie de leurs proches.


D’après les estimations israéliennes, une cinquantaine de captifs se trouveraient toujours à Gaza, dont une vingtaine seraient encore en vie. En parallèle, Israël détient plus de 10 800 Palestiniens dans ses prisons, dans des conditions qualifiées de dramatiques par les organisations de défense des droits humains, qui signalent des décès liés à la torture, à la faim et au manque de soins médicaux.


Depuis octobre 2023, l’offensive israélienne a fait plus de 61 900 morts palestiniens à Gaza, dévastant le territoire et le plongeant au bord de la famine.


En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza. Par ailleurs, l’État d’Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice pour génocide dans le cadre de cette guerre.


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