Un drone de combat de l'armée congolaise a pris feu mercredi lors de son atterrissage dans l'est de la République démocratique du Congo, selon des sources de sécurité et de l'aéroport, tandis qu'un deuxième aurait été abattu il y a deux semaines par la rébellion M23.
Des sources sécuritaires, des témoins et du personnel de l'aéroport de Kavumu, situé à une vingtaine de km au nord de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, ont affirmé qu'un drone de combat CH-4 de l'armée de RDC avait pris feu sur la piste après avoir percuté un véhicule anti-incendie de la Régie des voies aériennes (RVA) lors de son atterrissage mercredi matin.
Fin 2023, trois drones de combat CH-4 de fabrication chinoise, opérés par une société privée dirigée par des Français, dont d'anciens militaires, ont été déployés sur l'aéroport de Kavumu, d'où ils décollent pour frapper des cibles du M23 et de l'armée rwandaise dans les territoires occupés par les rebelles dans la province voisine du Nord-Kivu.
Le 8 janvier, des sources sécuritaires et au sein du M23 avaient indiqué qu'un des drones avait été abattu le matin-même au-dessus d'une zone contrôlée par la rébellion, sans pouvoir préciser le lieu ni les circonstances exactes de l'incident.
Il affirme que cet engin a été abattu par un combattant du M23, qu'il présente devant la caméra.
Le 17 janvier, la rébellion avait annoncé que deux de ses commandants avaient été tués dans une attaque qui, selon des sources sécuritaires, avait été menée par un drone à Kitshanga, à une cinquantaine de km au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
Deux territoires de cette province, Rutshuru et Masisi, sont en proie depuis fin 2021 à un conflit qui oppose la rébellion du M23, appuyée par des unités de l'armée rwandaise, à l'armée congolaise, associée à des groupes armés et deux sociétés militaires étrangères.