
Quatre citoyens français encore détenus par Israël après avoir été interceptés en mer dans la nuit de dimanche à lundi à bord de la Flottille de la liberté seront expulsés jeudi et vendredi, a déclaré mercredi le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Parmi les douze passagers du bateau Madleen, huit sont toujours retenus par les autorités israéliennes. On compte notamment l’eurodéputée Rima Hassan et l’activiste Thiago Ávila, placés à l’isolement.
Pour rappel, l’armée israélienne a arraisonné la flottille dans les eaux internationales alors qu’elle se dirigeait vers Gaza pour dénoncer et tenter de briser le blocus imposé à la population. L’opération, menée dans la nuit, a été suivie en direct sur les réseaux sociaux grâce aux publications de Rima Hassan.
Les militants ont d’abord été encerclés par cinq navires militaires, puis survolés par des drones qui ont largué de la peinture blanche sur leur embarcation humanitaire. Malgré les avertissements israéliens leur intimant de rebrousser chemin, ils ont poursuivi leur route avant d’être interceptés et conduits au port d’Ashdod.
À bord du Madleen se trouvaient douze passagers, dont six Français et l’activiste climatique Greta Thunberg. À ce stade, quatre personnes, dont Thunberg, ont été expulsées après avoir signé les documents exigés. Les huit autres, notamment Rima Hassan, refusent de le faire, en dénonçant des mentions mensongères, telles que l’aveu d’avoir pénétré illégalement dans les eaux israéliennes, alors que l’opération a eu lieu dans les eaux internationales.
La signature de ce document entraîne également une interdiction permanente d’entrée sur le territoire israélien.