Groupe israélien de défense des droits: "Le maintien en détention des volontaires du Madleen est totalement illégal"

La rédaction avec
15:4211/06/2025, الأربعاء
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Une pancarte portant l'inscription ”Je suis Madleen” alors que les participants se rassemblent lors d'un rassemblement pour montrer leur soutien aux activistes à bord d'un bateau arrêté par les forces israéliennes en route pour acheminer de l'aide à Gaza, lors d'un rassemblement à Lyon, dans le sud-est de la France, le 9 juin 2025.
Crédit Photo : ALEX MARTIN / AFP
Une pancarte portant l'inscription ”Je suis Madleen” alors que les participants se rassemblent lors d'un rassemblement pour montrer leur soutien aux activistes à bord d'un bateau arrêté par les forces israéliennes en route pour acheminer de l'aide à Gaza, lors d'un rassemblement à Lyon, dans le sud-est de la France, le 9 juin 2025.

Huit militants internationaux, faisant partie de l’équipage du bateau Madleen appartenant à la Flottille de la Liberté, sont toujours détenus par les autorités israéliennes, a annoncé mercredi le centre israélien de défense des droits Adalah.

“La détention des volontaires du Madleen est totalement illégale”
, a dénoncé Adalah dans un communiqué, appelant à leur libération immédiate.

L’organisation précise que ces militants doivent pouvoir regagner en toute sécurité soit le navire pour poursuivre leur mission humanitaire à destination de Gaza, soit leur pays d’origine.


Le 1er juin, le Madleen, un navire humanitaire battant pavillon britannique, avait quitté le port de San Giovanni Li Cuti à Catane, en Sicile, pour tenter de franchir le blocus maritime imposé par Israël à la bande de Gaza. Le navire a été arraisonné dans les eaux internationales tôt lundi matin par la marine israélienne, et les 12 membres de l’équipage capturés.


Mardi, quatre d’entre eux, dont l’activiste suédoise pour le climat Greta Thunberg, ont été expulsés vers leurs pays d’origine. Les huit autres restent incarcérés, accusés d’avoir pénétré illégalement en Israël.


Adalah réfute cette version:


“Ils n’ont jamais eu l’intention d’entrer sur le territoire israélien ni dans ses eaux territoriales. Leur itinéraire devait les conduire directement de la Sicile aux eaux de l’État de Palestine, vers la bande de Gaza.”

Les militants encore détenus sont:

Suayb Ordu
(Türkiye)
Mark van Rennes
(Pays-Bas)
Rima Hassan, Pascal Maurieras, Yanis Mhamdi, Reva Viard
(France)
Thiago Avila
(Brésil)
Yasemin Acar
(Allemagne)

D’après Adalah, un tribunal israélien a autorisé la prolongation de leur détention, possiblement jusqu’au 8 juillet 2025, sans contrôle judiciaire régulier. L’organisation dénonce une violation manifeste du droit international.


Dans le même temps, la situation humanitaire à Gaza continue de se détériorer. Depuis mars, Israël maintient la fermeture totale des points d’accès à l’enclave, empêchant l’acheminement de l’aide. Les ONG alertent désormais sur un risque imminent de famine touchant les 2,4 millions d’habitants de Gaza.


En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Parallèlement, Israël fait l’objet de poursuites pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), en raison de sa campagne militaire contre le territoire palestinien depuis octobre 2023, qui a déjà fait plus de 55 000 morts.


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