Brahim Aouissaoui plaidait l'amnésie depuis le début de l'enquête.
Brahim Aouissaoui, qui plaidait l'amnésie depuis le début de l'enquête, a finalement reconnu être l'auteur de l'attaque qui a fait trois morts en octobre 2020 au sein de la basilique de Nice, selon une information rapportée lundi par la presse française.
"Oui je reconnais les faits, mais j'ai des choses à dire là-dessus"
, a-t-il lancé, pendant son interrogatoire, alors que le verdict de ce procès est attendu vendredi.
Vous, l'occident, vous tuez des musulmans, des femmes, des enfants. Ces innocents qui meurent tous les jours ce ne sont pas des humains? N'ont-ils pas de famille?
Affirmant avoir agi en pensant
et à
"ceux qui se réveillent avec leur famille tuée"
, Brahim Aouissaoui a estimé que ses
"convictions sont bonnes"
et accusé l'occident de
.
L'auteur des faits, un ressortissant tunisien de 25 ans, avait toujours affirmé ne se souvenir de rien.
Il comparaît pour des faits d'assassinats et tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, et encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Ce procès intervient conformément aux recommandations du PNAT (parquet national antiterroriste) qui avait requis, fin 2023, le renvoi de l'auteur présumé de l'attaque, pour des faits
"d'assassinats et tentatives d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste"
, mais ne retenait pas la qualification
"d'association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteinte aux personnes"
.
Ce dernier chef d'accusation a, en effet, été écarté par le parquet, en l'absence d'éléments permettant d'accréditer la thèse d'une quelconque complicité dans cet attentat qui n'a été revendiqué par aucune organisation terroriste.
Pour rappel, le 29 octobre 2020, l'assaillant, un ressortissant tunisien né en 1999, arrivé en France le mois précédent de façon irrégulière, avait attaqué au couteau plusieurs personnes à l'intérieur de l'emblématique basilique située en plein cœur du centre de Nice.
Alertées, les forces de l'ordre ont découvert sur les lieux, les corps sans vie d'un sacristain de 55 ans et d'une femme de 60 ans, dont le corps présentait les stigmates d'une décapitation.
Une troisième victime, de 44 ans, qui s'était réfugiée dans un restaurant à proximité du lieu de culte, a elle aussi succombé à ses blessures dans la foulée.
Le verdict est attendu pour le 28 février courant.
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