Au Cameroun, les équipes d’ELECAM ont redoublé d’efforts pour convaincre les derniers électeurs. Une campagne de proximité sous tension, à la veille d’une élection cruciale.
Au Cameroun, le compte à rebours est lancé. Le président Paul Biya a convoqué le corps électoral ce vendredi 11 juillet 2025, fixant la présidentielle au dimanche 12 octobre. Ce décret marque aussi la clôture des inscriptions sur les listes électorales, après plusieurs semaines de mobilisation intensive menée par Elections Cameroon (ELECAM).
Pendant plusieurs semaines, les équipes d’ELECAM ont sillonné les quartiers, marchés et carrefours de tout le pays, mégaphone en main et fiches d’inscription en poche, pour convaincre les derniers électeurs encore hésitants. Une campagne de proximité où chaque voix a compté.
"Sur le terrain, on fait la mobilisation. On sensibilise les populations à mener l’action citoyenne pour que le moment venu, chacun retire sa carte et exprime sa citoyenneté par le vote"
, explique un agent sur le terrain.
Sous un petit parasol rouge installé en pleine rue, le rang s’allonge. Les passants sont abordés par les agents d’ELECAM d’une voix assurée:
"Bonjour monsieur, inscription sur les listes électorales ?"
Un autre agent précise :
"En fonction de là où vous habitez, on va vous orienter"
. Une scène simple, mais chargée de sens.
Derrière ces échanges, un seul besoin, celui de reprendre la parole citoyenne, dans un pays où l’abstention et la méfiance envers les institutions ont souvent miné les processus électoraux.
"En tant que Camerounais, j’ai senti le devoir m’appeler avec force"
, confie un jeune homme.
"J’étais un peu en retard, mais ça s’est bien passé le pays doit changer et c’est par les urnes"
.
Ce changement, beaucoup en parlent mais peu prennent le temps de transformer leurs paroles en action. À travers cette dernière phase de campagne, ELECAM espérait ainsi inverser la tendance:
"Ça me donne une joie immense d’avoir l’occasion de voter pour le changement. Nous avons vraiment besoin de ce changement".
Cette dernière mobilisation rappelle l’importance du vote, dans un pays où le climat politique reste tendu et les perspectives électorales incertaines. Le 12 octobre prochain, les Camerounais seront donc appelés aux urnes. La balle est désormais dans leur camp pour manifester le changement tant espéré.
Par
Franck Péraise Mballa
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