
Le Conseil de l'Union européenne n'a pas saisi l'occasion qui lui était offerte cette semaine pour mettre un terme aux "crimes de guerre" et au génocide d'Israël à Gaza, a estimé Josep Borrell, ancien responsable de la politique étrangère de l'UE.
Les ministres des affaires étrangères de l'UE se sont réunis lundi et mardi, pour discuter des préoccupations croissantes suscitées par les attaques israéliennes à Gaza, dans un contexte où les victimes civiles sont de plus en plus nombreuses et où la communauté internationale appelle à la reddition des comptes.
Toutefois, les États membres ne sont pas parvenus à un consensus, ce qui a empêché toute décision formelle de suspendre l'accord ou d'imposer des sanctions.
Faisant fi des appels internationaux à un cessez-le-feu, Israël poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis la fin octobre 2023, tuant plus de 58 500 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants.
Les bombardements incessants ont détruit l'enclave et entraîné des pénuries alimentaires et la propagation de maladies.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.
Israël est également poursuivi pour "crime de génocide" devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave palestinienne.