
La Rapporteuse spéciale de l’ONU sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a accusé mercredi l’Union européenne de soutenir sciemment ce qu’elle décrit comme le “génocide des Palestiniens par Israël”, après le refus du bloc de suspendre son accord d’association avec l’État hébreu.
L’accord d’association entre l’UE et Israël, qui encadre les relations politiques et économiques entre les deux parties, contient une clause contraignante sur le respect des droits humains et des principes démocratiques. En cas de non-respect, il est possible de suspendre l’accord ou d’imposer des sanctions.
Réunis lundi et mardi, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont discuté de la situation alarmante à Gaza, marquée par un nombre croissant de victimes civiles et des appels internationaux à la reddition de comptes. Aucun consensus n’ayant été trouvé, aucune décision formelle n’a été prise quant à une suspension de l’accord ou à d’éventuelles sanctions contre Israël.
Depuis le lancement de son offensive contre Gaza fin octobre 2023, Israël continue ses opérations militaires malgré les appels à un cessez-le-feu. Plus de 58 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, auraient été tués selon les autorités locales. Les bombardements incessants ont ravagé l’enclave, provoquant une crise humanitaire majeure, des pénuries alimentaires et la propagation de maladies.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Parallèlement, Israël fait l’objet d’une procédure devant la Cour internationale de Justice (CIJ), accusé de génocide dans sa guerre contre Gaza.