
Les députés français ont approuvé, lundi, à l'unanimité, un projet de loi restituant à la Côte d'Ivoire un bien culturel – le tambour parleur Djidji Ayôkwé – spolié en 1916 par l'armée coloniale.
L'Assemblée nationale française a voté à la majorité absolue : 111 voix pour et zéro voix contre, lors de la séance.
Dati a salué le travail conjoint mené par le ministère de la Culture, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, ainsi que les équipes du musée du Quai Branly-Jacques Chirac et du musée des Civilisations de Côte d'Ivoire, dans le cadre de ce processus.
La ministre a expliqué que la restitution se déroule en deux étapes, à savoir un dépôt préalable, signé le 18 novembre dernier avec son homologue ivoirienne, puis la restitution définitive. Une proposition de loi dérogatoire au Code du patrimoine, qui prévoit l'inaliénabilité des collections nationales, a été adoptée à l'unanimité au Sénat le 28 avril et en commission à l'Assemblée nationale le 2 juillet.
Elle a annoncé que la restitution du tambour parleur interviendra dans la perspective de la réouverture prochaine du musée des Civilisations de Côte d'Ivoire, soutenue par la France, et qui doit accueillir cette pièce patrimoniale.
En réaction au vote, la ministre ivoirienne de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, a réagi en postant sur sa page Facebook : "Unanimité Djidji Ayôkwé".
Il annonce par ailleurs qu'un comité d'organisation national inclusif sera placé sous la présidence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Robert Beugré Mambé.
Le tambour servait à transmettre des messages rituels et à alerter les villageois, par exemple lors des opérations de recrutement forcé ou d'enrôlement militaire.
Il mesure trois mètres de long et pèse 430 kg. Il sommeille dans les réserves du musée du Quai Branly (Paris) depuis qu'il a fait l'objet d'une restauration en prévision de son rapatriement, en 2022.