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Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, quitte la réunion hebdomadaire du nouveau gouvernement à l'Élysée, à Paris, le 14 octobre 2025.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé lundi vouloir introduire dans la loi la généalogie génétique, une technique permettant de comparer les traces ADN de scènes de crime avec celles issues de bases de données privées.
Interdite jusqu’ici en France, elle est largement utilisée aux États-Unis, où
"une affaire criminelle par semaine est résolue grâce à cela"
, selon le ministre.
"Par respect pour les victimes, nous devons renforcer les moyens attribués au pôle “cold cases”"
, a déclaré le ministre sur le réseau social X basé aux États‑Unis.
"Il y a plus de 50 000 traces ADN dans le FNAEG qui ne trouvent pas preneur. Si nous autorisons la généalogie génétique, nous pourrions résoudre une partie de ces crimes"
, a déclaré M. Darmanin, qui se rendra mardi au pôle "cold cases" de Nanterre.
Soumis au contrôle d’un juge
Le ministère de la Justice précise que l’usage de cette méthode sera strictement encadré. Elle sera réservée aux crimes les plus graves (meurtres, viols, enlèvements) et soumis au contrôle d’un juge.
Déjà expérimentée dans l’affaire du
en collaboration avec le FBI, la généalogie génétique pourrait, selon le ministre, permettre d’élucider plus de trente dossiers actuellement traités par le pôle des affaires non résolues.
Créé en 2022, ce pôle regroupe des magistrats spécialisés chargés de rouvrir des enquêtes anciennes. Il traite plusieurs centaines de dossiers, certains vieux de plusieurs décennies.
Mais cette technique suscite aussi des inquiétudes éthiques et juridiques. Des experts de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) alertent sur les risques liés à la conservation et au partage des données génétiques, notamment en cas de piratage ou de rachat des entreprises concernées.
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