Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / POOL / AFP (Archives)
Le président français Emmanuel Macron et le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin lors d'une réunion publique avec des habitants du quartier de La Busserine à Marseille, dans le sud-est de la France, le 26 juin 2023.
Le président français, Emmanuel Macron, a dénoncé mardi le "le jeu du pire" et "le cynisme extrême" des oppositions, au lendemain de l'adoption par l'Assemblée nationale d'une motion de rejet annulant de facto l'examen du projet de loi sur l'immigration.
La motion de rejet de la gauche a obtenu une majorité des suffrages avec 270 voix pour, 265 contre, grâce aux vote favorable des députés du Rassemblement national (RN) et ceux des Républicains (LR) qui ont fait la différence et creusé l'écart à la dernière minute.
Sans les nommer, Emmanuel Macron s'est insurgé contre
"le jeu du pire, le cynisme extrême et l'incohérence de deux partis qui se sont partagé le pouvoir pendant quarante ans, les mêmes qui ne sont pas venus à Saint-Denis (les Rencontres qu'il présidait avec les chefs de partis, NDLR)"
. Des propos tenus lors du Conseil des ministres de ce mardi et relayés par Le Parisien.
"On n'aura pas le texte idéal"
, a admis le président français à propos de cette loi qui ne cesse de susciter la controverse aussi bien au sein de la gauche qu'au sein de la droite. Et d'ajouter, selon la même source:
La majorité devra prendre sa part.
L'adoption de la motion de rejet contre le projet de loi immigration, lundi après-midi, par l'Assemblée nationale, avant même que les débats ne commencent, a enflammé la sphère politique en France, les oppositions parlant notamment de
pour le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. Ce dernier a, aussitôt, présenté, sa démission au président Macron, qui l'a refusée.
La Majorité a pointé du doigt, dès lundi soir, cette
"alliance totalement rocambolesque"
entre la gauche d'une part et le RN et les Républicains d'autre part.
"On voulait avoir un débat, on respecte la démocratie. Ce qu'il s'est passé aujourd'hui est triste pour notre démocratie"
, a indiqué Benjamin Haddad (Renaissance) au micro de LCI.
Le gouvernement a décidé, ce mardi matin, de convoquer une commission mixte paritaire pour que 7 députés et 7 sénateurs cherchent un accord.
"Le gouvernement convoquera une commission mixte paritaire au plus vite, toujours dans une démarche pour débattre et chercher un compromis
", a annoncé Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, à la sortie du Conseil des ministres.
Après l'adoption de la motion de rejet, le gouvernement avait, en fait, le choix entre trois options : retirer son projet de loi, renvoyer le texte devant le Sénat ou convoquer une commission mixte paritaire réunissant sept sénateurs et sept députés qui pourront alors tenter de trouver un accord sur le texte.
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