Gaza: Israël accusé de dissimulation après le massacre de l’hôpital Nasser

La rédaction avec
10:4427/08/2025, Wednesday
AA
Façade de l'hopital Nasser après la double attaque israélienne subie, à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 25 août 2025.
Crédit Photo : AA / AA
Façade de l'hopital Nasser après la double attaque israélienne subie, à Khan Younès, dans la bande de Gaza, le 25 août 2025.

Le gouvernement palestinien à Gaza a qualifié de "trompeuses" les déclarations israéliennes sur le bombardement de l’hôpital Nasser, qui a fait 22 morts le 25 août, dont cinq journalistes et cinq soignants. Les autorités dénoncent une "tentative de couvrir le massacre" et appellent l’ONU ainsi que la CPI à agir contre Israël. Parmi les victimes figurent le photographe de Reuters Husam el-Misri et d’autres reporters de médias internationaux. L’armée israélienne a reconnu l’attaque mais parle d’un "environnement complexe".

Le gouvernement palestinien à Gaza a dénoncé lundi les déclarations d’Israël concernant le bombardement de l’hôpital Nasser, les qualifiant de
"trompeuses"
et de
"tentative de couvrir le massacre"
, selon un communiqué officiel.

D’après ce texte, l’affirmation israélienne selon laquelle le raid aurait visé une caméra
"placée par le Hamas"
est rejetée. La caméra endommagée appartenait en réalité au photographe de Reuters, Husam el-Misri, tué lors de la première frappe.

À la suite de cette attaque initiale, des journalistes, des secouristes et des professionnels de santé se sont précipités sur les lieux, avant d’être touchés par un second raid. Le gouvernement a précisé que cette stratégie, qualifiée de
"double coup",
est interdite par le droit international.

Le communiqué accuse également Israël d’avoir diffusé une liste erronée des victimes, en présentant certaines personnes comme des
"militants"
alors qu’elles n’étaient pas présentes lors des frappes. Les autorités palestiniennes affirment que ces déclarations visent à justifier les attaques contre des hôpitaux et d’autres zones civiles. Elles ont appelé l’ONU et la Cour pénale internationale à
"poursuivre immédiatement les responsables du massacre de l’hôpital Nasser".

Double attaque sur l’hôpital Nasser


Le 25 août, l’armée israélienne a mené deux frappes sur l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de Gaza, tuant 22 civils, dont cinq journalistes et cinq soignants.


Parmi les victimes figuraient le photographe de Reuters Husam el-Misri, le cameraman d’Al Jazeera Muhammad Selame, la journaliste indépendante Meryem Ebu Daqqa (collaborant notamment avec AP), le journaliste de NBC News Muaz Ebu Taha et Ahmed Ebu Aziz.


L’armée israélienne a reconnu avoir mené ces frappes, tout en affirmant ne pas avoir visé directement les journalistes. Face aux critiques internationales, son porte-parole Effie Defrin a déclaré que
"le Hamas était actif dans l’hôpital"
, avant d’ajouter:
"Nous opérons dans un environnement très complexe",
selon la chaîne publique israélienne KAN.

Le quotidien israélien Maariv a pour sa part rapporté les propos d’une source sécuritaire:
"C’était un mauvais événement et cela n’aurait pas dû se produire."

A lire également:





#​​​​​​​Bande de Gaza
#Israël
#Palestine
#hôpital Nasser
#Gaza
#journalistes tués
#Reuters
#Al Jazeera
#NBC News
#massacre
#droit international
#ONU
#CPI