
L’Organisation des Nations unies a annoncé mercredi que plus de 680 000 Palestiniens avaient été déplacés de force dans la bande de Gaza au cours des trois derniers mois, alors que les opérations militaires israéliennes ne cessent de s’intensifier.
Lors d’un point presse mardi, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a relayé les informations du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), précisant que les autorités israéliennes avaient récemment ordonné de nouvelles évacuations dans les régions de Khan Younès et Deir al-Balah.
Ces ordres affectent plusieurs centaines de familles réparties dans cinq quartiers, a-t-il indiqué, soulignant également que cinq centres de soins de santé primaires et trois postes médicaux se trouvent à moins d’un kilomètre des zones concernées.
Dujarric a insisté sur les conséquences dramatiques pour les infrastructures de santé, déjà gravement affaiblies, et sur le rythme alarmant des déplacements: près de 250 000 personnes ont été forcées de fuir rien qu’au cours du dernier mois.
Malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit depuis octobre 2023 une offensive majeure sur Gaza, ayant causé la mort de plus de 55 600 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza.
Par ailleurs, Israël fait l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), en lien avec cette guerre contre l’enclave palestinienne.